Idées de lecture ► Un rugbyman et « La fraîcheur de l’herbe » ainsi que quatre polars de bonne facture : essai réussi

Vincent Clerc est le recordman du nombre d’essais en Top 14, Alain Corbin le grand spécialiste et historien qui s’attarde sur les belles choses de la vie et quatre polars servis sur un plateau. Le lien ? Des essais tous transformés !

« La fraîcheur de l’herbe » d’Alain Corbin
Alain Corbin est l’un des plus grands historiens et le grand spécialiste reconnu pour son approche novatrice sur les sens et du sensible qui passe par l’analyse des couleurs. Place au vert de l’antiquité à nos jours pour une promenade sensible à l’image de sa plume ondoyante et verdoyante pour l’occasion. C’est une promenade dans la plénitude herbeuse, accoudoir de solitude en humant les odeurs de fenaison.
Le livre odorant développe les sens mis en valeur par cet écrivain observateur et chercheur. Un historien encore vert et qui passionne envers et avec tous.
Histoire d’une gamme d’émotions de l’Antiquité à nos jours, Alain Corbin, 237 pages, 19 euros, Editions Fayard.
« Vincent Clerc, chasseur d’essais »
Détenteur du record du plus grand nombre d’essais dans le Top 14 avec 101 réalisations, Vincent Clerc a voulu transformer lui-même son premier essai littéraire avec une autobiographie d’une grande clarté pour le rugbyman doué fort de 67 sélections en équipe de France. Mais au-delà des prouesses, ballon sous le bras et vent sifflant dans ses oreilles, Vincent se livre, ouvre son cœur avec un langage « Clerc ».
Les rugbymen vont adorer le match pour la vie en découvrant un homme bien qui a tracé sa route autour du jeu en tentant de rester sur la ligne droite qu’il a parcouru comme un ange dépliant ses ailes. C’est un bon livre de sport sans épate, sans tape à l’œil mais avec beaucoup d’esprit et d’amitié au fil des pages. Le chasseur d’essais est vraiment, dans ce testament  un « Clerc de nos terres ».
Mon histoire par Vincent Clerc avec la collaboration de Gilles Navarro, 320 pages, 18,90 euros, Solar.
« Les enfants de Lazare » de Nicolas Zeimet
Jigal Polar est le fournisseur officiel de littérature noire. Dans la rencontre entre un journaliste à France Télévisions et Agathe musicienne qui erre entre deux mondes, l’amour est au rendez-vous mais une dangereuse course contre la montre s’engage dans un amas de souvenirs douloureux.
Chez Jigal Polar, 292 pages, 19 euros.
« Le fruit de mes entrailles » de Cédric Cham
Quand le hasard télescope le destin d’acteurs de la vie un brin chahutés au cours d’une longue cavale infernale et sanglante. A la vie, à l’amour, au destin…Un thriller intense, noir aussi mais où l’amour semble déposer une petite fleur dans le grand désert de sentiments.
Chez Jigal Polar, 275 pages, 18,50 euros.
« Mort en eaux grises » de Pierre Pouchairet
Après une blessure lors d’une précédente affaire Johana reprend ses fonctions mais va être vite confrontée à une histoire délicate avec un plongeur retrouvé mutilé dans la Seine. Une machination venue de plusieurs pays ne va pas rendre facile la vie du commandant et son équipe car une catastrophe pourrait changer la vie à Paris.
Chez Jigal Polar, 228 pages, 19 euros.
« Stavros » de Sophia Mavoudris
Quand le passé resurgit au pied du Parthénon avec en prime un morceau de la frise qui s’envole et un cadavre qui gît au pied du monument. Electron libre et buveur patenté, le commissaire n’a plus que la vengeance en tête et va foncer en la baissant dans une tragédie grecque des temps modernes. C’est un premier roman fort réussi.

Chez Jigal Polar, 235 pages, 17,50 euros