Présidentielle 2017 ►François Hollande regrette de ne pas s’être présenté

 

François Hollande ne sait pas encore s’il briguera un nouveau mandat de président, cependant il sait qu’il regrette de ne pas s’être présenté aux dernières élections.

François Hollande l’a déclaré à l’occasion d’interviews sur BFMTV et RMC, mercredi 22 mai : il regrette de ne pas s’être présenté à la présidentielle de 2017, et autant dire d’avoir cédé sa place à Emmanuel Macron. Il a avoué sans détour avoir « sans doute pris sa décision un peu vite ». Il complète : « Je voulais surtout conjurer la menace d’un duel entre la droite et l’extrême droite. C’est ça qui m’a déterminé, et je n’ai pas suffisamment mesuré les conséquences que cela pouvait avoir sur la gauche. Je n’aurais peut-être pas été élu mais j’aurais défendu mon bilan… J’ai quitté l’Elysée, je n’ai pas quitté la vie politique, mais je ne suis pas encore dans la situation où je viendrais briguer un mandat ».

Aux dernières présidentielles, c’est Benoît Hamon qui avait porté les couleurs du parti socialiste. Il était arrivé en cinquième position avec 6,36% des voix, derrière Emmanuel Macron, Marine le Pen, François Fillon et Jean-Luc Mélenchon.

Pour l’ancien président, le passage par l’impopularité irait de pair avec la fonction, et si le bilan macronien de la lutte contre le chômage est plutôt positif, il ajoute, « j’y ai contribué ».

Le plan social par contre amène François Hollande à parler de décisions « malencontreuses » : la suppression de l’ISF, la baisse des APL, la remise en cause des emplois jeunes ou d’avenir, les charges supplémentaires et une forme d’incompréhension des collectivités locales ».

Pour faire court, il critique largement le président Macron dont il reprendrait bien la place. Et ça ne serait manifestement pas pour déplaire à la population, du moins une partie, qui se languit d’un président qui ressemble à un papa.

Visiblement, tant Emmanuel Macron, maintenant, que Benoît Hamon, il y a trois ans, n’inspirent pas la même confiance, sans dire qu’ils n’inspirent pas confiance du tout.

Tout de même, l’humeur des Français n’était pas au beau fixe à la fin du mandat de François Hollande et les critiques fusaient… sauf de la part de ceux qui disaient : « Moi, je l’aime bien ». En effet, l’homme est plaisant, abordable, pas prétentieux et ne regarde pas les « gens » de haut.

Peut-être a-t-il été un peu trop confiant ? Peut-être pensait-il que Benoît Hamon aurait les épaules pour grimper jusqu’au sommet ? Ou bien est-il terriblement visionnaire, et avait-il prévu la défaite de Hamon, la montée au pouvoir de Macron et puis son impopularité, échafaudant l’hypothèse de revenir battre l’actuel président aux élections suivantes, c’est à dire en 2022 ?

Encore trois ans et déjà François Hollande refait surface, un peu avant les élections européennes. Il n’y a pas de hasard. Sur les planches de la scène politique, il vient rappeler aux électeurs (pas super motivés pour aller glisser un bulletin dans l’urne, dimanche), comme la France était « mieux » avec lui et en même temps fait la promo de la gauche, difficilement celle du parti socialiste qui a pris une sacrée giclée de plomb dans l’aile depuis que LaRem a raflé tous les militants, ou presque.

Dans les communes, des maires commentent : « On croit en Macron. Ce qu’il fait tient la route ».