Tribune libre ► Lagny-sur-Marne : Lead, « La pierre qui fait mal ! »

Lors du conseil municipal du jeudi 15 février, l’adjointe au maire chargée de l’urbanisme s’est moquée de tous ceux d’entre nous qui aiment et défendent le patrimoine de Lagny. Cette moquerie a pris la forme d’un « lancer » de pierre.

Lors du conseil municipal précédent, j’avais déploré la destruction d’une belle maison en meulière, rue de Lunéville. Responsable d’avoir laissé détruire cette jolie maison de caractère, l’adjointe au maire chargée de l’urbanisme n’a pas supporté mon intervention et a décidé de me faire la leçon. Préméditant son geste, elle est discrètement allée dans le jardin de la maison démolie. Elle y a ramassé une pierre pour me l’offrir perfidement lors du dernier conseil municipal.

Vu de loin, l’adjointe m’a remis une pierre. Comme on offre un cadeau…

Vu de près, ce fut un « lancer » de pierre en public, un geste plein de mépris, accompagné de paroles se voulant blessantes, voire humiliantes. « Puisque tu aimais tellement cette maison, je t’en offre un morceau » m’a t’elle dit, comme si elle m’offrait un morceau du cadavre d’un être aimé. Puis elle a traité les amoureux du patrimoine comme moi de « passéistes » qui ne comprendraient pas que Lagny est à un tournant de son histoire et doit changer (selon elle).

Monique Camaj remettant, jeudi soir, la pierre meulière à Jacques-Edouard Grée.

En « lançant » cette pierre contre moi, cette adjointe au maire l’a, en réalité, « lancée » à la figure de tous les amoureux de Lagny, de tous ceux qui ont compris que nous devons construire l’avenir de notre ville en nous basant sur les atouts que sont notre histoire et notre patrimoine architectural, tant public que privé.

Contrairement à ce que prétend cette adjointe au maire, ce n’est pas être passéiste que de vouloir bâtir l’avenir de Lagny sur ses racines, son authenticité et son âme.

Notre adjointe ne comprend pas que si elle continue à laisser détruire des lieux qui font l’âme de Lagny, c’est sa propre âme qu’elle va perdre. A moins qu’elle ne l’ait déjà perdue, en même temps que toute sensibilité !

Jacques-Édouard Grée, porte-parole du groupe LEAD (Lagny ensemble aujourd’hui et demain)