Animaux ► Le blaireau : il est tout près !

Si vous dormez la fenêtre ouverte dans une maison ou au premier étage d’un immeuble, peut-être vous-êtes-vous demandé quel animal pouvait bien faire tout ce remue-ménage ? C’est sans doute un blaireau.

Si ça grogne ou grouine, que ça fait des sons étranges que vous avez du mal à identifier, c’est sans doute que vous avez à faire à un blaireau… pas le fils de lointains voisins qui vient rôder dans les parages, histoire d’occuper ses nuits aussi désœuvrées que ses journées… mais l’animal, le vrai, mammifère classé carnivore (il est totalement opportuniste et omnivore.), faisant partie des mustilidés comme la belette, le furet ou la fouine, en plus gros : son poids moyen est compris entre 10 et 18 kg.

Il émet une importante diversité de cris comme des grognements, des aboiements, des ronronnements ou parfois même des sifflements.

Ecouter son cri ici

Il a la particularité d’avoir la tête rayée noir et blanc. Si vous l’apercevez filer alors que vous vous montrez à la fenêtre, vous le distinguerez probablement dans l’obscurité grâce à son pelage bien reconnaissable.

Comme il fréquente à peu près tout ce qui est fréquentable, vous pouvez le croiser à peu près partout… mais pas trop quand même vu qu’il ne sort qu’au crépuscule ou la nuit (comme le renard) et que, malgré le capharnaüm qu’il peut mettre dans le jardin, il reste discret et timide. Il est incroyablement prudent et passe ses journées dans son terrier.

Malheureusement, les occasions les plus fréquentes de pouvoir le « croiser » sont sur le bord des routes (on en voit souvent par chez nous en bordure de la RN3, du CD 401…) quand l’un d’eux s’est fait écraser.

Son régime alimentaire est composé de vers de terre, d’amphibiens, d’insectes, de charognes, de petits mammifères comme les campagnols, de petits lapins et de taupes mais il est également végétarien et mange volontiers des champignons, des bulbes, des fruits, du maïs, du blé et du trèfle.

Généralement solitaire, il peut parfois vivre en petites communautés familiales quand les ressources sont suffisantes sur son territoire.

Les précautions à prendre

Les précautions à prendre vis-à-vis du blaireau sont surtout pour vos poules. Comme ses cousins mustelidés, il est friand d’œufs et se faufilera dans le jardin et le poulailler pour les chiper. Il n’est pas impossible qu’il s’en prenne aussi à une poule par-ci par-là, étant donné qu’il est carnivore.

Alors les précautions sont les mêmes que vis-à-vis des renards et des fouines : enfermez bien vos poules la nuit. Elles sont particulièrement vulnérables car elles dorment à poings fermés. Veillez à ne pas laisser de possibilité d’ouverture, par exemple un battant de porte, de fenêtre ou le couvercle des pondoirs qui pourrait s’ouvrir d’un coup de museau.

Le blaireau n’est pas protégé

Le blaireau n’est pas considéré comme une espèce menacée. Par conséquent, il n’y a aucune mesure de protection particulière à son égard.

Il a été accusé à tord comme vecteur de la rage, et persécuté durant la seconde moitié du vingtième siècle. Il a disparu d’une partie de son aire de répartition naturelle du fait de la chasse et du piégeage. La destruction et la dégradation de son milieu naturel sont également des facteurs de la diminution des populations, d’autant que 50 % des petits meurent pendant leur première année, qu’une femelle blaireau (la blairelle) donne naissance à trois blaireautins en moyenne (une fois par an, en janvier ou février) et que la maturité sexuelle n’intervient qu’à l’âge de 2 ans.

Etant donné que parfois il creuse dans les jardins, histoire de chercher des vers et autre nourriture, il est souvent mal aimé des amoureux des pelouses et des  paysagistes, pour qui, soit dit en passant, il peut être un réel problème. C’est pour ça qu’il est parfois chassé : Pas chouette.