Idées de lecture ► De Macron à Staline en passant par « Profession dictateur »

Voici une sélection pour ceux qui aiment la politique… et l’Histoire.

« Le président sur la corde raide » de Roland Cayrol
Fondateur de l’institut CSA, Roland Cayrol est un politologue reconnu et entendu. Dans le livre sans concession mais avec un détachement de mise, l’auteur décortique le style et surtout l’effet Macron sur une nouvelle gouvernance passée au crible et les écarts de langage avec ses effets immédiats sur « ce peuple non gouvernable ». La technocratie a bien entendu la part belle mais aussi, selon l’auteur, est un gage d’une vraie transformation progressiste. Tout est limpide dans le livre où la langue de bois et l’enfumage traditionnel des journalistes n’ont aucune prise.
Editions Calman Lévy, 252 pages, 17,50 euros, sorti le 30 janvier. 
« Profession dictateur » d’Emmanuelle Raimondi
Dans la famille politique, le dictateur peut-il faire encore le mistigri ? Dans notre période de pertes de repères, la galerie de portraits peut aider à abattre les masques. Une sacrée galeries de tyrans, mégalos, bourreurs d’urnes et de crânes. Assoiffée comme ses prédécesseurs de pouvoir mais aussi de sang, la brochette sait jouer des règles dites démocratiques et jongle avec la communication et les réseaux sociaux.
Le livre qui plonge dans le quotidien des héritiers modernes donne à réfléchir sur les despotes qui gouvernent une partie du monde. Face aux régimes, l’Europe va t-elle résister longtemps contre la tentation du despotisme ? Le livre va au fond des systèmes par le biais de portraits qui font froid dans le dos.
Editions l’Archipel, 448 pages, 22 euros, sorti le 6 février.
« Staline » de Roman Brackman
Des procès de Moscou aux bagnes de Sibérie et de l’assassinat de Trotski au fameux complot des blouses blanches, l’auteur décrit méthodiquement le parcours destructeur de Staline, agent double devenu un guide suprême.
Sa vie est un roman avec le fameux « dossier secret » et dont aucun de ceux qui l’ont ouvert ne doit survivre. Staline ne recule devant rien entre les complots, accidents, suicides forcés, procès truqués et autres homicides raffinés d’un homme avide de pouvoir qui a patiemment trahi ses camarades pendant dix ans.
L’ouvrage est bâti comme un puzzle terrifiant et dont chaque pièce ajustée est un pas vers la destruction de l’humain.

Editions l’Archipel, 528 pages, 24 euros, sorti le 6 février.