Idées de lecture ► Un point commun : tous les auteurs sont connus et reconnus dans leur discipline

 

Du roman à la philophie, les styles se mêlent et s’entrecroisent. Ils se découvrent ici et maintenant.

 
« Certains cœurs lâchent pour trois fois rien » de Gilles Paris
Que peut-il se cacher derrière le visage rayonnant de l’auteur à succès « d’Autobiographie d’une courgette ». Auteur réputé, sensible, Gilles Paris s’est lancé courageusement dans le récit d’une part plus intime de sa personnalité. Surprenant de découvrir les étapes d’une vie découlant d’une enfance marquée par le manque de reconnaissance. On pourrait se noyer dans la mélancolie du récit d’une bouleversante vérité. Gilles, d’une écriture qui semble chanter aux oreilles, se lance dans l’une des autobiographies les plus sincères en slalomant en dehors des piquets plantés de la dépression.
Le partage subtil qui interroge le lecteur, le trouble, l’émeut, le prend aux tripes. Le récit nullement dérangeant pas sa vérité crue donne une véritable leçon d’humanité et de joie de vivre retrouvée.
Le livre est fantastique d’humanité qui permet de mieux sourire à la vie et si la vie ne tient qu’à un fil elle demeure sous la plume du grand écrivain « infilliment » jolie ». Paris sera toujours Paris. Un écrivain capital !
220 pages, 19 euros, parution le 27 janvier, Flammarion
 
 
 
« New York mémories » de CharlElie Couture
Artiste multiforme, de la chanson à la photo, en passant par la poésie, la peinture… Monsieur Couture tricote un livre à la mémoire de New York où il vit avec sa petite famille. Une sorte de cahier intime de réflexions sur ce qu’il voit au quotidien avec en ligne de fond la fascination pour la ville qui le croque. C’est presque trognon de voir l’homme s’ouvrir à un paysage comme un enfant le jour de Noël. On a l’impression de regarder un documentaire vivant sur Big Apple. Bien écrit certes mais avec un fil conducteur où il manque la petite étincelle. On se laisse toutefois conduire sur le porte-bagage de l’artiste au fil de découvertes humaines sur le vélo de l’homme à la barbiche. A marquer d’une pierre blanche.
332 pages, 18 euros, paru le 14 janvier, Cherche midi.
 
« Frères d’âme » de Pierre Rabhi et Edgar Morin
Quand un sociologue rencontre un agro écologiste, quand deux philosophes se rencontrent, cela donne un échange savoureux bien guidé par le journaliste Denis Lafay. Au-delà du constat, l’échange au-delà de pandémie actuelle, dessine une pensée nouvelle vers un humanisme modifié. Il y a une véritable osmose entre les deux hommes brillants, un échange vif posant un regard d’une grande humanité sur le futur qui doit changer par la force des choses et la volonté des êtres. La conversation positive, inédite et responsable éclaire une nouvelle pensée.
Entretien avec Denis Lalay, 180 pages, 17,60 euros, paru le 21 janvier, Editions de l’Aube.
 
« 2026 l’année où le football deviendra américain  » de Christian Jeanpierre
Avec huit Coupes du monde de football et dix ans à la tête de Téléfoot, le grand journaliste (par la taille et par le talent) se lance avec une grande subtilité dans un roman qui fleure bon l’énigme comme un polar savoureux. Entre faits réels et personnages fort reconnaissables et pure fiction, l’auteur a de solides arguments pour que la mayonnaise monte et donne au plat épicé une douce saveur. Tom, 15 ans trop frêle pour faire carrière dans le foot américain se lance dans un rêve avec la Coupe du monde 2026 où le foot pourrait détrôner le football américain. Une révolution ? Mais le monde de l’argent, des influences politiques va-t-il rebondir pour empêcher l’enfer d’un ballon qui pourrait tourner enfin rond.
353 pages, 14,90 euros, paru le 21 janvier, Solar Editions.