Idées de lecture ► Meaux, Lagny, Coulommiers… quand les cités offrent leur histoire et tracent leur destin

Partez à la découverte des diverses origines de quatre de nos régions, dont l’Île-de-France et la Champagne.

« Les origines méconnues de nos régions », de Alain Di Rocco

Meaux, Lagny et Coulommiers étaient de grandes cités de foire appartenant tout d’abord au comté de Champagne, avant d’être absorbées par le royaume de France et ainsi se retrouvées ensuite en Île-de-France.
 
 
Au fil des pages, on redécouvre le riche, mais peu connu passé des trois villes médiévales au destin si extraordinaire.
Le livre dévoile aux lecteurs les diverses origines de quatre régions : l’Île-de-France, la Normandie, la Champagne et la Lorraine. Vous découvrirez les différents espaces géographiques qu’elles occupèrent au fil des siècles, de l’Antiquité à nos jours.

Vous apprendrez aussi quels peuples s’y sont installés jusqu’au Moyen Âge, ainsi que l’origine et la signification du nom des provinces, de certaines de leurs contrées ou villes, selon les époques. Plusieurs de leurs principales activités locales sont évoquées. La somme de tous leurs particularismes en fera l’âme et l’indéniable identité régionale de chacune.
Il ne s’agit pas, à proprement parler, d’un livre retraçant l’histoire des quatre contrées, même s’il faut pourtant mettre en lumière quelques fresques historiques, afin d’en expliquer leurs origines, mais le récit est davantage un recueil d’évènements choisis, dévoilant leur longue et complexe, mais ô combien passionnante construction.
 
Extrait : 
 
« LE TERRITOIRE FRANCILIEN À L’ÉPOQUE GALLO-ROMAINE
 
Après la conquête romaine, notre région se retrouve à cheval sur les deux provinces nouvellement créées par l’administration impériale : la Lyonnaise* et la Belgique. Bien des villes se développeront sous l’impulsion des nouveaux arrivants, puis poursuivront leur extension avec la culture gallo-romaine, alors en pleine effervescence. Lutèce n’était pas encore la cité d’importance qu’elle allait devenir au Moyen Âge. D’autres villes à travers la Gaule jouissaient d’une renommée et d’un rôle bien plus grand.
 
Meaux, la bien-aimée de Rome
En ce qui concerne notre région, Meaux, alors nommée Iatinum, comptait parmi les cités qui, pour un temps, surpasseront notre future capitale en superficie.
À la croisée d’axes routiers reliant les grandes cités du nord de la Gaule, les Romains feront de la cité melde une ville essentielle de l’Est francilien, la civitas du pays meldois. La ville va être alors comblée des bienfaits de la civilisation 19 romaine par égard à son comportement d’assistance au proconsul lors de la guerre des Gaules. En l’an 55 av. J.-C., un chantier naval établi sur la Marne permettra aux Romains de construire une flotte de soixante navires de guerre, destinée à l’invasion de l’île de Bretagne. Le choix de César fut certainement commandé par l’inépuisable quantité de bois qu’offrait la toute proche forêt briarde.
À son apogée, au IIe siècle apr. J.-C., la Meaux antique atteindra plus de soixante hectares. Les grandes artères d’Iatinum* seront pourvues d’édifices publics comparables à ceux des grandes villes de l’Empire romain. Amphithéâtre, thermes, forum et théâtre enrichissaient la vie sociale et culturelle de la communauté meldoise.
La ville antique s’étendait à plus d’un kilomètre au nord de la future cathédrale, portant ainsi ses limites jusqu’au Brasset. On suppose que son forum recouvrait une surface d’un hectare, situé là où aujourd’hui la rue Chaage croise la voie ferrée. Les besoins en eau pour une telle cité nécessiteront la construction d’un aqueduc acheminant la précieuse source de vie depuis les environs de Villenoy à un mile romain au sud-ouest.
Les Meldes, signifiant en celte « les bons les calmes », transmettront la racine de leur nom à la future Meaux, via la civitas Meldorum. La richesse de Meaux, les domus patriciennes avec marbre et mosaïques, ne pourra rester ignorée des Barbares déferlant sur la Gaule dès le IIIe siècle. »
145 pages – Prix de vente 15 euros – Editions Beaurepaire.