Idées de lecture ► Des livres sur la tranche… de vie

 

« Tu fais quoi dans la vie ? Prof ! » de Cécile Chabaud
Voilà un livre à mettre en toutes les mains de profs expérimentés. Peut-être à éviter pour les jeunes qui débutent dans le métier. Mais le livre est tellement drôle, incisif, bienveillant par des petites touches saisissantes de la vie d’une enseignante qui a dans son cartable plus de 20 années d’expérience. Le vécu au contact d’ados plus que pénibles, immatures, touchants, aussi exceptionnels que désagréables donne lieu à une écriture qui frise l’excellence en faisant entrer le lecteur au sein du collège où il se passe tant de choses. Un livre réjouissant mais qui pose toutefois (avec humour) les vrais problèmes de l’école.  
180 pages, 17 euros, paru le 19 août, l’Archipel.
 
 
« De la rue à la route » de Gaël Galinié
Il y a des histoires qui forcent le respect et inspirent une foi dans les hommes. Gaël s’est retrouvé SDF à 19 ans. Un sacré mur à franchir pour se sortir de l’impasse. Le récit n’a rien de larmoyant, bien au contraire avec une reconstruction d’une vie qui va changer d’horizon au gré des voyages, des petits boulots. Une renaissance pour celui qui va réparer les camions et s’aménager un camping car, sa nouvelle maison. Saisonnier nomade, Gaël se livre attentif et sensible à une tranche de vie hors du commun mais qui donne un regard sensible envers ceux qui vivent de manière différente.
160 pages, 16 euros, paru le 23 août, Fabre Editions.
 
« Les papys font de la résistance » de Juliette Sachs
A 75 ans, la vie se déroule comme un long ruban qui s’étire le plus doucement possible. Mais voilà, le monde va basculer avec l’ouverture d’un supermarché et menacés d’expulsion, l’avenir se profile vers la maison de retraite.Les papys et mamies font faire de la résistance en multipliant les actions, les fausses pistes, en faisant gonfler la zizanie pour protéger leur monde ordonné. Et curieusement, dans le combat âpre et déterminé, les anciens reprennent du poil de la bête et retrouvent une jeunesse perdue. Un roman amusant, délicieux et hautement positif.
272 pages, 17,90 euros, paru le 25 août, City.
 
« L’Espoir des Poupées Russes » d’Ahava Soraruff
La vie n’est pas un long fleuve tranquille dans les années 60 en Russie. Katarina s’ennuie ferme perdue dans sa Sibérie natale et saute sur l’occasion de rejoindre Moscou, terre de tous les possibles pour elle. Employée dans un magasin, elle fait le choix d’écouler sous le manteau des marchandises américaines pour le compte d’un trafiquant. Son but est d’obtenir le fameux passeport pour rejoindre les States et pour s’offrir une nouvelle vie Katarina va devoir prendre tous les risques. Un livre qui possède du sens avec une écriture qui flirte avec la douceur et la détermination.

400 pages, 19 euros, paru le 25 août, Roman City.