Idées de lecture ► Des récits de vie aussi beaux que poignants

 

« Songe de cèdre » d’Anna Laura Rucinska
Née à Varsovie l’auteure a grandi dans une famille considérée comme l’ennemi numéro du prolétariat avant de s’installer à Paris en 1981. Voyage dans l’âme elle nous entraîne à suivre deux générations de femmes libanaises avec le dialogue savoureux entre une fille et sa mère entravées par les traditions du Moyen-Orient et la guerre civile. L’écriture est fluide, bien distanciée dans une lecture facilitée par des paragraphes courts et séparés. Un moyen d’entrer facilement dans une intimité finement racontée.  
360 pages, 23 euros, paru le 25 novembre, Editions Deville.
 
 
« Le désosseur de Liverpool » de Luca Veste
« Son histoire commence dans un tunnel… » Voilà les premiers mots qui lancent une lecture qui va s’avérer addictive au fil des pages dans la légende du Désosseur, monstre qui vivrait dans les bois de Liverpool depuis des décennies. Une légende passée ? Jusqu’au jour où une jeune femme blessée à l’arme blanche affirme avoir été agressée par le Désosseur. Mais Louise n’a-t-elle pas eu un lien très personnel avec le monstre ? Que cache donc le passé qui va devoir remonter les enquêteurs. Un thriller qui devrait vous faire réfléchir avant d’aller marcher dans les bois.  
Thriller, 400 pages, 22 euros, paru le 18 novembre, Editions l’Archipel.
 
« La leçon d’élégance »
Quatorze auteurs se penchent sur la question de l’élégance, sorte de mystère et de résistance dans notre monde ou le style personnel répond à une alchimie intime. Les portraits sur des personnalités différentes comme Roger Federer, le Prince Charles, Cary Grant Jean-Pierre Melville… s’engagent sur le chemin de la différence, l’indifférence au travers des apparences. Un livre curieusement passionnant qui nous renvoie à notre propre personnalité.  
384 pages, 23 euros, paru le 23 octobre, Séguier Editions.
 
« L’Horloger de Dachau » de Carly Schabowski
Le roman, best-seller mondial nous emmène par la main dans l’ultime voyage qui conduit Isaac, horloger juif, vers Dachau. Mais là où l’horloger sait que l’horloge de sa vie va s’arrêter, les aiguilles se remettent à fonctionner car ses bourreaux vont avoir besoin de ses services. Le temps est en suspension mais il retrouve une raison de vivre avec une histoire d’amour qui ne tient qu’à un fil mais laisse une porte ouverte sur l’espoir de fuir la guerre implacable. Un roman émouvant qui prend le lecteur aux tripes.  
352 pages, 20 euros, paru le 3 novembre, City Editions.
 
« Les Nuits Solidor » de Charlotte Duthoo
Un premier roman qui nous transporte dans les Années folles avec les mémoires imaginaires d’une égérie du Paris de l’entre-deux-guerres. Suzy Solidor, vedette de la chanson, animatrice de cabaret, modèle des plus grands peintres possédait naturellement une vraie volonté de conquête avec son esprit libre, la voix grave, « qui venait du sexe » comme le décrivait Jean Cocteau. La grande vie puis une glissade sur la pente de l’oubli et la quête de postérité qui caractérise le livre alerte, endiablé et d’une profonde sincérité pour l’époque magique jusqu’aux errances du destin.

148 pages, 21 euros, paru le 14 octobre, le Cherche midi.