Idées de lecture ► L’art de cuisiner raisonnable se mélange avec l’initiatique et puis les morts dans le génie de King

 

 « Durable pour une cuisine vivante »
Ah l’art de vivre chez Flammarion ! Tout un programme et un savoir-faire qui illumine la table, réveille les papilles à travers 100 recettes et 20 chefs invités. La véritable bible de la cuisine raisonnée s’appuie avec subtilité sur les petits producteurs locaux en faisant par la même occasion la chasse au superflu et le gaspillage qui incite maintenant à lever le pied sur beaucoup de choses en cuisine. C’est simple, direct et même un cuisinier très amateur peut se sortir des situations complexes pour tendre vers une simplicité de mise. Il est vrai que les conseils éclairés de la journaliste culinaire Marie-Laure Fréchet renouent avec une aisance remarquable en partant des vraies bases. Pas d’esbrouffe ! En ces temps où les cuisiniers fleurissent en distillant une suffisance télégénique, voilà un livre qui fait du bien. 448 pages pour être à la… page.
Marie-Laure Fréchet , Bérengère Abraham, Valérie Lhomme, 448 pages, 35 euros, paru le 20 octobre, Flammarion.
 
 
 « Après » de Stephen King
Il serait facile de souligner que Stephen est le « king » des best-sellers. Avec 50 romans, tous à succès (ou presque), 200 nouvelles, le mythe vivant de la littérature américaine possède un véritable engagement pour la liberté d’expression si profitable.
Jamie, petit enfant sage a le pouvoir de parler avec les morts. Pas facile de vivre avec le secret entretenu par sa maman jusqu’au jour où un écrivain meurt en laissant son œuvre inachevé. Et là, le génie de King entre en piste dans l’histoire tortueuse à souhait mais qui prend le lecteur par la main afin de suivre la traque d’un tueur qui menace de frapper depuis sa tombe. A tomber par terre dans le roman d’horreur à couper le souffle.
330  pages, 20,90 euros, paru le 3 novembre, Albin Michel.
 
 
« A l’écoute de la forêt » d’Ernst Zürcher
Un conte initiatique qui ne laissera personne de bois. Trois amis qui pataugent un peu en études décident de changer de cap en tendant les bras à l’aventure. La nature est là, inquiétante mais intacte, sauvage et généreuse. L’apprentissage d’une nouvelle vie commence en retrouvant la capacité de découverte et l’émerveillement venu de l’enfance pour prendre du recul en apprenant à voir les choses avec un détachement qui rime avec enchantement. Le conte positif nous apprend à accepter la nature comme elle se présente.
Illustrations de Marion-Alexandre Cantaloube, 104 pages, 19 euros, paru le 11 décembre, Editions Favre.