Idées de lecture ► BD : Amour quand tu nous tiens !

 

« Noir burlesque » chez Dargaud
Premier roman graphique mais coup de maître pour le polar bien dans l’ambiance des années 50 aux States. Crime et violence mais aussi amour passé mais toujours au cœur de l’ouvrage qui offre de superbes planches entre noirceur mais douce sensualité avec un choix idéal avec de petites touches de couleur qui illumine le noir et blanc. Le scénario tient la route, Caprice, la vedette de cabaret aussi qui tient tête à Slick venu pour se venger. Un beau mélange d’humanité.  
De’Enrico Marini, Tome 1, 96 pages, 18 euros, sorti en décembre, Dargaud.
 
 
« Démonistes » chez Drakoo
Un dessin chatoyant et futuriste, un scénario avant-gardiste et un amour de jeunesse certainement contrarié qui menace de détruire le monde. Le passé pèse de tout son poids sur le présent et les démons vont tenter de prendre le volant sur la route accidentée et pleine d’embûches. La série trouve son épilogue dans le monde scénarisé à souhait.  
 De Geyser et Olivier Gay, 48 pages, 14,50 euros, Volume 2/2, paru le 12 janvier, Drakoo.
 
 
« Cauchemars ex machina » chez Dargaud
Une histoire vraie revisitée en cette période 90 à Paris où pendant la Seconde Guerre mondiale un écrivain est retrouvé avec une hache plantée dans le crâne. Le fait divers sordide va servir de fil conducteur à l’histoire qui se développe comme un jeu d’échecs avec des rebondissements et une logique ancrée dans la réalité d’aujourd’hui qui possède de solides racines de secrets véhiculés par le temps et la lourdeur de l’ancienne époque maudite. La BD semble être un polar finement dessiné pour donner à l’action un poids difficile à porter.  
De Thierry Smolderen et Jorge Gonzalez, 128 pages, 25 euros, paru le 14 janvier, Dargaud.
 
« Bérézina » chez Casterman
Quand Sylvain Tesson impulse la manœuvre, tout devient limpide, beau et majestueux. Deux siècles après la retraite de Russie on prend la route de l’armée napoléonienne en side-car cette fois et en plein hiver. Virgile Dureuil se régale avec des dessins qui tombent justes dans l’histoire qui flirte avec la grande Histoire revisitée avec beaucoup de finesse.  
136 pages, 20 euros, de Virgile Dureuil d’après le récit de Sylvain Tesson, 136 pages, 20 euros, paru en décembre, Casterman.