Idées de lecture ► Tant va la vie qu’à la fin, il se peut qu’elle se casse…

 

« Les faisceaux de la peur » de Maud Tabachnik
Florence 1937, la belle douceur de vivre a laissé place à la peur que fait régner les miliciens de Mussolini. Julia voit son monde s’effondrer quand un homme est abattu devant ses yeux par des fascistes sans que personne ne réagisse. Forcée de s’expatrier en France, des rencontres vont changer sa vie alors que bruissent des rumeurs d’une guerre qui arrive. Des choix s’imposent et la fougue et la jeunesse va lui apprendre à résister aux années de terreur qui frappent à la porte.  
400 pages, 20 euros, paru le 16 février, City Editions.
 
« Ma vie à pile ou face » de James Bailey
Voilà un livre qui fleure bon le hasard. Josh est contraint de revenir vivre chez ses parents après que sa petite nana soit partie. De quoi cogiter et prendre des décisions qui s’imposent. Le trentenaire fort sympathique en prend une : jouer sa vie à pile ou face. La décision va rythmer sa vie. Perdre la face en jouant et tombant pile, voilà une manière très légère de se raccrocher à l’existence qui tourbillonne en l’air avant de livrer un verdict qui donne alors un sens à donner. Le roman est léger et inquiétant, virevoltant et tendre. L’amour se tenterait-il avec une simple pièce de monnaie ?
384 pages, 21 euros, paru le 24 février, Editions de l’Archipel.
 
« L’un des nôtres » de Larry Watson
Dans l’Ouest américain des années 50, une histoire dure pleine d’émotion qui sent bon l’ambiance du Dakota du Nord où le couple Blackledge doit se résoudre à se séparer de leur petit-fils qui doit partir avec sa mère qui vient de se remarier. Hostiles au nouveau mari soupçonné de violences familiales envers leur belle-fille et l’enfant le couple va enquêter et tenter de ramener l’enfant. Une histoire prenante faite d’amour, de générosité mais aussi de peur.
336 pages, 23,20 euros, paru le 3 février, Gallmeister.
 
« Les Naufragés du déluge » de Christian Laborie
Cévenol d’adoption et amoureux de sa région, Christian Laborie écrit avec une plume authentique, belle mais aussi tumultueuse avec le roman d’anticipation où la nature prend le dessus dans l’année 2060. Le dérèglement climatique fait tomber des trombes d’eau et tout est submergé. Simon et sa famille, dans leur mas isolé des Cévennes voient le niveau de l’eau monter. Les villages sont noyés et dans leur montagne la famille de Simon sont coupés du monde en organisant leur survie face aux périls qui arrivent en cascade. La fin du monde est captée avec beaucoup de précision et d’instinct de survie par un auteur qui continue d’étonner par sa vaste capacité de capter l’attention.  
304 pages, 21 euros, paru le 3 février, Les Presses de la Cité.
 
« Qu’une seule âme sur la terre » de Raphaël Aubert
Un passé enfoui qui revient doucement au grand jour pour le narrateur dont le roman s’installe par la force des choses avec la Seconde Guerre mondiale et la Guerre froide. La roue de l’Histoire tourne pour la famille qui vit pour la musique qui prend un bol d’air salutaire en s’opposant au nazisme. Une sorte de course au bonheur ponctuée d’obstacles dans la découverte de vérités qui peuvent changer le monde et la manière de les voir. Un roman fort et prenant.  
224 pages, 18 euros, paru le 3 mars, Buchet-Castel.