Idées de lecture ► Pas simples les histoires : mort, culpabilité, et puis la mode

 

« La puissance des ombres » de Sylvie Germain
Une soirée festive déguisée pour fêter les vingt ans de la rencontre d’un groupe d’amis. L’ambiance va se ternir quand un invité tombe mystérieusement du balcon et se tue. La malchance frappe de nouveau avec une autre mort bizarre. Hasard de la vie ? Les liens d’amitié se resserrent et doucement le livre va prendre la direction d’un polar pour avancer vers le cœur des ténèbres de l’homme. Chaque pièce du puzzle met un peu plus le lecteur en éveil et en attente. Un joli roman haletant où les travers de chacun sont passés dans un tamis sans concession.
214 pages, 19,90 euros, paru le 28 avril, Albin Michel.
 
 
« Genre Queer » de Maia Kobade
Comment ne pas être une fille, ne pas vouloir être non plus un garçon mais être soi-même, voilà le thème développé dans la belle histoire vers le chemin tortueux de l’indentification en dérogeant aux normes de genre et de sexualité. Nous sommes au-delà d’une simple histoire en allant vers un guide aussi nécessaire que troublant mais touchant. Une bien belle réflexion par le biais de dessins choisis et de textes intelligents.
BD, Une autobiographie non binaire, 240 pages, 19 euros, paru le 4 mai, Casterman.
 
 
« Lorsque le ciel s’en mêle » d’Eliane Saliba Garillon
Se sentant responsable de l’accident d’une jeune fille, Jonathan, publicitaire new-yorkais perd le fil de sa vie et décide de ressourcer en Italie où habite sa grand-mère. Un peu perdu, un homme qui oscille entre vagabond at pseudo devin va lui donner une piste pour se reconstruire avec l’importance du chiffre 7. Et si la fillette pouvait se réveiller dans 7 signes. Le jeune homme va se lancer sur la piste des 7 personnes prêtes à perdre leur âme pour assouvir une vengeance. L’intrigue est étonnante mais la construction, solide emmène chacun vers la résolution des possibles.
300 pages, 20 euros, paru le 21 avril, Edition Deville.
 
« Condé Nast la fabrique du chic » de Jérôme Kagan
Voici une enquête fouillée et méthodique sur un nom mondialement connu, mieux une marque, un label, une icône qui possède les magazines Vogue, Vanity Fair… Un patron de presse visionnaire mais aussi timide et qui a toujours préféré rester dans l’ombre. Une sorte de mystère que dévoile pudiquement l’auteur qui a consacré une enquête approfondie et sans concession sur le businessman d’un autre temps. Le livre surprenant prête à se plonger à l’intérieur d’un empire de presse.

416 pages, 21,50 euros, paru le 5 mai, Séguier Editions.