Idées de lecture ► Du Raymond Devos dans le texte

 

Le génie des mots qui a vécu dans l’imaginaire n’a pas cherché à se raconter dans la vraie vie. Jacques Pessis auteur entre autre de Pierre Dac s’est collé à l’exercice délicat mais hautement réussi. D’une sobriété qui cherche à s’effacer derrière l’humoriste, l’auteur remonte le fil des souvenirs. Si les débuts ont été jalonnés d’obstacles dont la guerre, épisode douloureux, on assiste à la percée douloureuse de celui qui s’imposera comme un artiste complet. Le parcours est étonnant, détonnant et marche après marche on suit l’ascension méritée au sommet de l’humour dicté par un talent unique. On dévore l’ouvrage avec une gourmandise très « scène « .

 

 

Quelle riche idée de sortir les plus belles pensées, les jeux de mots qui, selon l’humoriste n’étaient que des jeux de l’esprit. Le livre est un bonbon acidulé « Ne me faites pas dire ce que je veux dire ! » glisse le grand Raymond. Tout est sujet à l’amusement, au décalage, au loufoque, à la puissance des mots, la musique des phrases qui a fait rire des générations entières. « Il ne gagne pas à être connu et pourtant, plus il est connu, plus il gagne » commentait-il.  » Une double vie. On n’en a qu’une, il vaut mieux ne pas la gâcher »… Et en plus visionnaire. Un livre béni, utile en ces temps moroses. Un conseil ne le prêtez pas car chez Devos on ne prêtait que les deux oreilles pour goûter un plaisir jamais égalé.  

 

 

Les éditions Solar vont au-delà du sport en sortant du terrain de la facilité pour donner une vraie valeur humaniste au sport. Dans le livre intelligent on se plonge dans la vie de Martin Luther King au travers de la NBA. A la pointe du changement social dans le paysage sportif américain on célèbre toujours en janvier le Martin Luther King Day pour organiser une multitude d’événements communautaires. Les stars d’aujourd’hui et d’hier témoignent de l’héritage laissé dans son discours et ses actions dans la société. Un livre militant et de mémoire.  

 

Barbara Kingsolver est une écrivaine de renom, engagée écologiste, auteure de dizaine de livres depuis sa ferme des Appalaches, mais voilà, trente ans après son premier recueil, elle retourne à la poésie, ses premières amours. Elle parle de nature mais aussi d’Italie avec un regard doux comme une correspondance dans le temps qui s’écoule et qui scintille de nouvelles beautés qui viennent naturellement à la surface des choses et des êtres.  

 

Une plongée dans les secrets encore obscurs de la spoliation des œuvres d’art prises par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale. Ce roman fort bien documenté nous emmène en compagnie de Cassiopeia Vitt (Après l’excellent livre Le Manuscrit cathare) qui a décidé de se séparer de quinze tableaux de grands maîtres, mais une surprise de taille l’attend lors de l’estimation. Les tableaux sont des copies. Il va lui falloir enquêter et remonter la filière en venant à bout des secrets les mieux gardés le l’occupation nazie.