Gouvernement ► Le départ de Rebsamen tournera-t-il à un remaniement plus vaste ?

Le ministre du Travail, François Rebsamen, également maire de Dijon depuis le 10 août, présentera sa démission au Conseil des ministres qui aura lieu dans une semaine, mercredi 19 août. Un mois après, il aura ainsi quitté la rue de Grenelle.

Pour le moment, aucun remplaçant n’a été pointé par le président Hollande ni par le Premier ministre, Manuel Valls.

Alors chacun y va de son avis. Les noms avancés par les uns et les autres parmi les actuels ministres pour tenir la fonction oscillent entre Alain Vidalies (aux Transports), sans doute le favori dans la course, et trois députés : Jean-Marc Germain (l’ex-directeur de cabinet de Martine Aubry, également mari d’Anne Hidalgo, maire de Paris), Bruno Le Roux (le président du groupe PS à l’Assemblée) ou encore Christophe Sirugue (auteur du récent rapport sur le dialogue social et l’emploi).

Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, un peu trop « marqué » après la dernière crise agricole, ne tiendrait pas l’autre bout de la corde, à moins que la proposition au Travail ne lui serve de porte de sortie vers l’oubli de la colère des éleveurs et producteurs.

Evidemment, on comprendra qu’un déplacement de Vidalies au poste du Travail mènera tout droit à un remaniement ministériel bien plus conséquent.

Ainsi donc, le changement d’un seul ministre (celui du Travail) pourrait engendrer une réaction en chaîne. C’est peut-être ce qu’attend le couple président – Premier ministre pour pratiquer un remaniement genre chaise musicale plutôt qu’un simple remplacement.

Ministres et parlementaires pourraient bien valser dès la rentrée « plutôt que d’attendre janvier », une rumeur qui se répand comme une traînée de poudre.

Toujours est-il que l’événement suit de près l’annonce de François Hollande qui a lancé, fin juillet, qu’il ne se représenterait aux présidentielles de 2017 que si le chômage baissait. Il faudra par voie de conséquence que le ministre du Travail assure à ce poste stratégique pour mener les chiffres de l’emploi « dans le bon sens ».