Meaux ► Un an après : La maison du diabète fait son bilan

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La maison du diabète et de l’obésité à Meaux fait son bilan après un an de fonctionnement. Ouverte en 2015, elle compte dorénavant 184 patients inscrits et 159 ateliers réalisés avec 922 participations. Exercice physique adapté et diagnostics avec séances individuelles sont également proposés.

La fréquentation de la maison du diabète et de l’obésité augmente avec la régularité d’une horloge. Un an après sa création, la structure chapeautée par le docteur Christian Allard, adjoint au maire à la santé, et Mehdi Labou, directeur de l’action sociale, justifie son existence avec l’accroissement constant de sa fréquentation. Tandis que l’objectif fixé était de 120 inscrits, elle a dépassé les chiffres et n’en affiche pas moins de 184 et 493 diagnostics. Les 58 ateliers d’exercice physique adapté ont été suivis à raison de 536 participations.

Mardi 15 novembre, en même temps qu’avait lieu la journée mondiale du diabète, la maison du diabète et de l’obésité de Meaux a souhaité se faire connaître un peu plus auprès de la population et a proposé une mini-conférence. Celle-ci a été donnée à la maison de l’économie et de l’emploi. L’après-midi offrait également pour ceux qui le souhaitaient, un auto-dépistage par test de glycémie en officine, pratiqué par les pharmaciens.

50 000 € pour la Ville

Une convention de mécénat vient d’être signée entre Meaux et la fondation Crédit agricole pour la maison du diabète et de l’obésité. Ainsi, 50 000 euros seront versés à la Ville et serviront à soutenir l’effort déjà consenti par la mairie et viendra soutenir les projets pour la maison du diabète et de l’obésité.

Elisabeth Archimède, chargée de mission santé à la ville de Meaux, précise : « L’équipe de Christian Allard a voulu que la structure d’accueil, mise en place et financée entièrement par la municipalité, repose sur un fonctionnement associatif. La promotion est supportée par le service de santé de la mairie ».

Le diabète et l’obésité touchent 5,4% des Meldois. Tout en donnant l’accès à l’information pour tous, nous travaillons à sa prévention et nous proposons aussi des ateliers dispensés par des professionnels, pour bien apprendre à gérer ses propres problèmes de santé. Des ateliers sont réalisés sur des thèmes comme les graisses, l’équilibre alimentaire, l’activité physique, l’infirmier, le groupe de parole, l’accompagnement du patient…

Pierre, malade depuis 16 ans, racontait après la conférence, mardi : « Je suis diabétique et je suis venu m’informer sur les dernières avancées concernant la lutte contre le diabète. J’éprouve des difficultés à stabiliser mon taux de glycémie. Il faut trouver les médicaments adaptés. Je suis contrôlé tous les trois mois. Je fais très attention à mon alimentation et mon épouse en tient compte en faisant les courses. L’activité sportive est aussi importante, je pratique la randonnée nordique, la marche et je m’occupe de mon jardin ».

Une information claire et précise

Trois conférenciers se sont succédé sur la scène. D’abord, le docteur Médeau, diabétologue, est intervenu sur le diabète et les neuropathies qui peuvent se déclarer. Ensuite, le docteur Perchet, cardiologue, a parlé des pathologies cardiaques qui peuvent découler de la maladie. Enfin, le docteur Billard, médecin du sport, a mis en avant l’importance de l’activité physique qui concourt à combattre l’excès de poids et réguler la glycémie.
Des ateliers tenus par des podologues, médecins et pharmaciens, sage-femmes, diététiciennes, renseignaient les visiteurs et proposaient de nombreux dépliants.

L’office médical des sports de Meaux présentait des activités physiques pour combattre la sédentarité. Olivia Lassaigne et Véronique Lemaître, diététitiennes, indiquent : « Le contrôle de l’alimentation est indispensable et il est le premier facteur lors des soins dits de « première intention », lorsque la maladie est détectée à son début. Il ne s’agit pas de supprimer tous les sucres, l’organisme en a besoin, mais d’éviter les hyper et hypoglycémies ».

700 000 personnes seraient diabétiques

sans le savoir

Philippe Lanners, président de l’association française des diabétiques (AFD) et des maisons de l’obésité de Meaux et Melun, souligne que le coût engendré par la maladie est estimé, en France, à 19 milliards d’euros. « Le diabète de type 2 est une maladie discrète. Si elle n’est pas décelée à son début, des pathologies comme cécité, insuffisance rénale, maladie cardio-vasculaire peuvent apparaître. Il suffit pourtant d’un dépistage par test glycémique ».

Il existe deux types de diabète

  • Les diabétiques de type 1 ne produisent pas du tout d’insuline : hormone produite par le pancréas et qui aide naturellement à maîtriser le taux de glucose dans le sang, c’est-à-dire la glycémie. Les patients, souvent jeunes, doivent s’injecter régulièrement de l’insuline pour équilibrer leur taux.
  • Les diabétiques de type 2 ont un excès de sucre dans le sang (hyperglycémie). La confirmation de la maladie est estimée lorsque le taux est de 1,26 g. par litre de sang, et ce à deux reprises. Il s’agit principalement d’adultes et de personnes obèses déclarées par leur indice de masse corporelle (IMC). Les causes principales sont donc une alimentation trop riche, la sédentarité et l’obésité. Le vieillissement de la population contribue à l’augmentation de la maladie.

Renseignements : La maison de l’obésité et du diabète est ouverte au 1 rue Chappe à Meaux. Tél. 01 60 24 45 97.