Courtry ► Vidéo – Expo Nguyen Tay : Sa Marianne aux camélias ornera le salon de la mairie

Nguyen Tay expose ses œuvres à l’hôtel de ville de Courtry jusqu’au 22 mars. Lors de l’inauguration, mercredi 8 mars, l’artiste a offert à la Ville sa « Marianne aux camélias », une aquarelle qui prendra place dans le salon d’honneur de la mairie.

Chez l’artiste de 30 ans, tout est symbole. Et s’il a choisi le 8 mars, ce n’est pas par hasard, mais parce la date commémore la journée internationale des droits des femmes. La soirée était d’ailleurs résolument placée sous le signe de la grâce et de la beauté avec Kathleen Derras, récemment sacrée Mademoiselle Ile-de-France 2017, et Lucie Brizzi, également lauréate du titre en 2015.

La beauté du corps et de l’esprit

« Talentueux aquarelliste figuratif vietnamien, Nguyen Tay peint les femmes à merveille. Il les aime et aime les sublimer. Il met en valeur la femme sensuelle, belle, courageuse, combattante, pensive, patiente, rêveuse ; la femme blessée, mais forte et protectrice. L’hommage au genre féminin lui est inspiré par sa muse et la femme de sa vie : sa mère » a déclaré Xavier Vanderbise. « Vos œuvres reflètent votre passion pour la peinture dans laquelle la beauté du corps et de l’esprit est essentielle » a poursuivi le maire, en lui souhaitant la bienvenue dans sa commune car l’artiste y emménagera en août.

La femme, tout un symbole

Dans le salon d’honneur de l’hôtel de ville, les visiteurs pourront admirer une sélection de dix-huit aquarelles délicatement réalisées sur papier de riz, sur soie, à l’encre ou encore à l’huile. Une aquarelle sur soie n’a pas encore de titre et les visiteurs sont invités à lui en donner un. Des propositions ont déjà été enregistrées : Félinité, Sombre regard, Caresses, Tendresses, Instant de douceur, Amour partagé, Méfiante câline… Dans un français encore hésitant, l’artiste, ému, a expliqué qu’il aimait pratiquer différentes techniques, mais que sa préférence allait à l’aquarelle sur soie. Une technique ancestrale avec laquelle il était plus à même « d’exprimer les sentiments et l’âme ».

Après le thème de la femme et de la fleur, l’artiste va travailler sur celui de la femme et de l’animal, un autre symbole. Sa prochaine exposition aura lieu en août, à Braine-le-Comte (Belgique).

Aquar’elles, exposition dans le salon d’honneur de l’hôtel de ville jusqu’au mercredi 22 mars. Du lundi au vendredi, de 9 heures à 12 heures et de 13 h 30 à 17 h 30. Samedi de 9 h 30 à 12 heures. Entrée libre.

« Ce matin-là, j’avais envie de peindre »
Le 13 novembre 2016, radio et télévision évoquent le tragique anniversaire de l’attentat parisien du Bataclan, survenu un an plus tôt. Tay, arrivé en France en janvier 2015, peu après les attentats de Charlie-Hebdo, a mal pour ce pays dont il admire l’histoire, la culture, l’esprit et la beauté. « Il fallait que j’évacue cette douleur et, ce matin-là, j’avais furieusement envie d’exprimer mon amour pour la France : j’avais tout simplement envie de peindre Marianne » se remémore-t-il. Sous son pinceau, Marianne est songeuse. Elle veut rester forte et cette gravité la rend encore plus belle. Sur son fichu rouge, elle arbore en cocarde une fleur de camélia, symbole de longévité, de fidélité et de bonheur. « Les efforts de tous les hommes intelligents tendent au même but, et toutes les grandes volontés s’attellent au même principe : soyons bons, soyons jeunes, soyons vrais ! » écrivait Alexandre Dumas dans La dame aux camélias, son célèbre roman paru en 1848.