Tribune libre ► Christian Robache : « Mon soutien à Macron n’est pas un blanc-seing »

Votez Emmanuel Macron au second tour sans ambiguïté mais sans chèque en blanc et refondez la droite !

Pour ma part je rejette le Front National, notamment sur ses aberrations dans le domaine économique et je voterai, sans ambiguïté, pour Emmanuel Macron au second tour.

Le choix est un luxe, pas de place pour l’abstention. Ce soutien n’est pas un blanc-seing ! Je mettrai tout en œuvre pour que les convictions de droite soient entendues.

Il faut donner sa chance à Emmanuel Macron, mais vu l’attente de nos concitoyens face aux problèmes du quotidien, il devra faire ses preuves rapidement et nous devrons, tous, y être attentifs. C’est le rôle des politiques mais aussi de chacun des citoyens de se mobiliser pour relever la France.

L’issue du 1er tour de l’élection présidentielle et l’élimination de notre candidat, François Fillon, est décevante mais elle n’est pas étonnante ! Nous méritons ce qui nous arrive. Je suis très en colère ! Des électeurs, traditionnellement acquis à la droite et au centre, ont voté contre le candidat de leur propre famille. L’élimination des partis traditionnels de gouvernement, le PS et les Républicains, constituant une première dans la Ve République, marque la fin d’un système politique. C’est la fin du dualisme traditionnel. Parler Vrai c’est rendre service aux citoyens, à la France et à la République.

Alors que cette campagne présidentielle aura été « polluée » par les affaires de différents candidats dont celui de notre famille politique, au détriment des sujets de fond pour lesquels nos concitoyens sont en attente, comme la sécurité et la lutte anti-terroriste l’emploi, l’éducation, la santé, le handicap, la place de la France en Europe… j’ai pris le temps pour la réflexion.

Je suis et je resterai un homme de droite avec des convictions bien tranchées, qui m’ont été si souvent reprochées. Cependant, je m’interroge vraiment sur mon appartenance au parti « Les Républicains » non pas pour des raisons de convictions mais par rapport à la gestion de celui-ci. J’entends par gestion, le renouvellement de la classe politique, de ses responsables et de ses élus. Comment donner tort aux concitoyens qui vous interpellent pour vous dire leur colère face à une « classe politique inchangée depuis 40 ans ? ».

Les responsables politiques des Républicains dans leur ensemble doivent se remettre en question. Il faut écouter les militants, « la base », qui fonde le socle de notre parti. Il faut regagner leur confiance.

Des actes fondamentaux doivent être pris afin de créer une « nouvelle » droite en replaçant le citoyen au cœur des décisions. Il est de temps de recréer une adhésion afin que les électeurs votent pour quelqu’un et non plus contre quelqu’un comme c’est trop souvent le cas ces dernières années.

J’ai une ambition, celle d’avoir le sens des gens, au-delà des clivages politiques traditionnels. Je ne pense qu’aux gens, car c’est le sens que j’ai donné à ma fonction d’élu local.

L’intégration de la société civile dans le débat politique est un élément nécessaire et essentiel pour enrichir, élargir le débat politique qui doit contribuer au renouvellement de la classe politique. En renouvelant la classe politique, nous pourrons sceller l’adhésion de tous les citoyens, qui éprouvent actuellement une grande défiance envers la politique et de ses représentants.

Autour de projets structurants et visionnaires, il faut s’appuyer sur les élus locaux qui sont en prise directe avec le terrain et les préoccupations des Français. En ces temps troublés, l’élu local doit être plus que jamais à l’écoute pour faire remonter les préoccupations des habitants. Ne pas écouter les élus locaux assurerait une catastrophe pour le quotidien de nos habitants.

La confiance du peuple a été perdue. Il faut renouveler les méthodes et les visages de la droite pour renouer avec lui.

Vous pouvez compter sur moi, je me battrai jusqu’au bout pour les territoires et leurs populations, pour les générations futures. Je m’attacherai à ce besoin de renouveau, à cette obligation de réinventer les méthodes de gouvernance et de décisions.

Je suis très confiant pour la suite, ensemble, nous avons les capacités à relever nos territoires, nos départements, nos régions et par conséquent la France.

Christian Robache, maire de Montévrain