Saint-Thibault-des-Vignes ► Sietrem : le compostage, c’est tout naturel

Le compost permet d’améliorer le sol et fortifie les plantes. Il réduit le volume des poubelles, nécessite peu d’entretien et n’occasionne pas de nuisance. Le Sietrem (Syndicat mixte pour l’enlèvement et le traitement des résidus ménagers) a assuré, samedi 25 novembre, une formation au compostage, sur son site, rue du Grand-Pommeray, à Saint-Thibaud-des-Vignes.

Luis Silva et Isabelle Andrusiow ont rappelé les consignes pour obtenir un bon compostage. « Vous pouvez mettre des matières vertes et brunes dans votre composteur. Parmi les matières vertes, figurent les épluchures de légumes et de fruits, les restes de repas d’origine végétale uniquement, la tonte de pelouse, les fleurs, feuilles et fanes. Parmi les matières brunes, on trouve le marc de café, les allumettes, le papier blanc, le carton mais sans encre, les petites branches, la paille, la sciure de bois non traité » précise Isabelle.

La règle des 5 A

Luis Silva, maître composteur, a énoncé la règle des 5 A : amonceler les couches brunes et vertes, alterner afin de diversifier les apports (60 % de verts et 40 % de bruns), arroser, aérer et abriter pour garantir une stabilité dans la température et l’humidité. « La durée du compostage, dans des conditions optimales, est de 4 à 8 mois. Au-delà, le compost perd ses qualités nutritives » explique Luis. Il faut éviter d’ajouter des aiguilles de pin, coquilles de noix, noyaux, de la pelure d’avocat ou de la litière de chat.

Pour plus d’efficacité, les intervenants Sietrem préconisent d’employer deux composteurs : pendant que l’un mature, l’autre se remplit. Une participante s’inquiète de la présence de moucherons dans son composteur. « Il faut apporter des déchets bruns ou couvrir en surface avec des cartons. Les larves blanches de cétoine sont inoffensives. Elles ne doivent pas être confondues avec celles des hannetons, qui ne se plaisent pas dans le compost ».

La bonne utilisation du compost

Le deuxième atelier était assuré par Laurent Lafaille, jardinier et formateur en agro-écologie et permaculture, venu de Bray-sur-Seine. « Le compost n’est pas du terreau. Il doit rester en surface et ne jamais être enterré car il se transforme en humus » précise Laurent. « On utilisera le compost pas mûr pour constituer de nouvelles parcelles de jardin en couvrant la terre. Au printemps, on l’enlèvera car le sol se réchauffe. On fera ses semis et on utilisera son compost bien mûr partout dans le jardin afin que les plantes en profitent » a-t-il résumé.

L’oignon, l’ail et l’échalote peuvent être plantés en ce moment, mais sur des parcelles non compostés car ils sont sensibles à l’humidité et aux maladies qui se développent avec elle.

« Ses tomates sont plus belles que les miennes »

Jean-Louis, 81 ans, et Danièle, 78 ans, résident à Conches-sur-Gondoire. Jean-Louis dispose d’un jardin de 400 m² et Danièle, d’un petit carré de 80 m². « Elle en fait une utilisation exceptionnelle et, avec moins de place, obtient un rendement deux fois supérieur au mien. Cela vient du fait qu’elle cultive dans les règles de l’art, en faisant ses propres décoctions » confie, admiratif, Jean-Louis. Outre leur passion commune pour le jardinage, Jean-Louis pratique le tennis et Danièle s’implique dans le bénévolat associatif.

Une expérience à reconduire

La formation a connu un beau succès puisque 56 personnes ont participé, par petits groupes, aux sessions. « En fait, on a adressé une information à tous les habitants qui avaient réservé un composteur au Sietrem, soit 435 cette année » précise Véronique Montalvillo, chargée de prévention des déchets.

www.sietrem.fr