Courtry ► Fort de Vaujours et radioactivité : le député veut davantage de précisions sur les rapports de santé

Le fort de Vaujours fait toujours parler de lui. Entre élus du secteur et associations, le site exploité maintenant pour son gypse par Placoplatre soulève les inquiétudes des habitants. Associations et élus veulent l’arrêt de l’exploitation mais le député estime ne pas avoir assez de précisions sur les résultats de l’ARS.

A Courtry, les résultats du contrat local de santé de l’ARS (Agence régionale de santé) inquiètent et le député de la septième circonscription de Seine-et-Marne, Rodrigue Kokouendo (LREM), a déclaré dans un communiqué, jeudi 28 décembre, qu’il « encouragera et soutiendra les initiatives des élus locaux et des associations qui s’impliqueront, hors tout esprit polémique ».

Les résultats de l’ARS révéleraient une importante distorsion sur les causes de mortalité par cancer sur la commune de Courtry. Rodrigue Kokouendo souligne : « …mais je n’ai pas eu à ce jour connaissance d’une étude épidémiologique qui aurait permis à la fois de préciser ces résultats et d’en déterminer les causes ».

Le communiqué du député est arrivé deux jours après qu’une lettre ouverte ait été envoyée aux préfets de Seine-et-Marne et de Seine-Saint-Denis, signée par « les associations et les élus ». Si les signatures d’un député, de sénateurs, de maires, de conseillers départementaux et de conseillers municipaux s’y côtoient, celle de Rodrigue Kokouendo n’apparaît pas. L’association Adenca l’a plutôt sèchement fait remarquer sur son site internet : « Le député vient d’éditer un communiqué de presse mais n’a toujours pas signé la lettre aux préfets avec les élus et associations. Pourquoi ? Pour le savoir nous vous conseillons de le contacter ».

Le député Kokouendo annonce qu’il s’intéresse au dossier « car il est naturellement très sensible à ce problème de santé publique ». Il rappelle que la cession d’une partie des terrains du fort de Vaujours par l’État à la société Placoplatre entraînait l’obligation de décontamination du site et que les élus de Courtry ont prescrit, en 2013, la modification du PLU (Plan local d’urbanisme) afin de permettre l’exploitation du gypse, matière première servant à la fabrication industrielle du plâtre présente dans le sous-sol du fort.

A cheval sur les départements de Seine-et-Marne et de Seine-Saint-Denis, le fort surplombe les communes de Vaujours, Courtry et Coubron. Après son abandon par le CEA (Commissariat à l’énergie atomique), à la fin des essais nucléaires français en 1997, Placoplatre, filiale de Saint-Gobain, en est devenue copropriétaire en 2010 avec la communauté d’agglomération Marne-et-Chantereine. Fin 2015, le carrier a fini par en devenir l’unique propriétaire après le rachat de la parcelle de 16 hectares appartenant à l’intercommunalité.

Une décontamination controversée

Expertises et contre-expertises se sont alors succédé, suscitant de vives polémiques sur sa décontamination effective. Pour les associations écologistes, le fort n’aurait été que « partiellement décontaminé du fait des coûts élevés de dépollution », soit 1 000 m² seulement sur ses 45 hectares de surface. Elles suspectent une contamination résiduelle en matières uranifères, dont l’uranium 238. L’irradiation aurait été confirmée en 2001 par la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) et par le CEA lui-même pour certains ouvrages, noyés dans le béton vu l’impossibilité de les décontaminer.

 

3 réflexions sur « Courtry ► Fort de Vaujours et radioactivité : le député veut davantage de précisions sur les rapports de santé »

  1. je ne vois pas monsieur Kokouendo dans les signataires de la lettre ouverte ???

  2. Mr Kokouendo ne fait rien il attend, il prend ses indemnités et c’est Tout !
    Il est à la ramasse sur tous les dossiers du secteurs

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