Meaux ► Moto : Le pilote meldois, Cédric Tangre, vise le championnat d’Europe

Cédric Tangre, champion de France en Super Sport 2017, vise le championnat d’Europe et le grand prix de France pour la saison 2018. Rencontre avec le pilote de talent.

A 34 ans, le pilote meldois est en grande forme et en veut encore… Autant dire qu’il en a encore sous le pied… après avoir été troisième au championnat du monde d’endurance 2015, champion de France Super Sport 2015, vice-champion de France Super Sport 2016 et champion de France Super Sport 2017. Il s’est fixé l’objectif pour 2018 de devenir champion d’Europe Moto2 et de participer au grand prix de France.

Magjournal : Cédric, a quel âge as-tu commencé la moto ?

CT : J’ai commencé à l’âge de quatre ans avec une petite 50 cm3. La compétition à l’âge de 14 ans.

Tes parents sont concessionnaire Suzuki à Meaux depuis 1994… Ça aide un peu ?

Effectivement, je suis né presque dedans. La passion de la moto m’est venue de mon père. La mécanique, l’odeur des moteurs, le bruit des échappements, je connais depuis mon enfance.

La moto de compétition est-elle un sport exigeant ?

Oui, c’est un sport exigeant, passionnant, dangereux. Il faut gérer sa passion avec  sa vie familiale et professionnelle. Mais avec l’âge, on devient plus technicien, moins fougueux, plus fin dans le pilotage, plus malin, mais ce qui compte avant tout, c’est de vouloir gagner. Tout se passe dans la tête.

Comment gères-tu une saison entre les entraînements et les compétitions ?

Une saison représente une dizaine de journées d’entraînement à raison de séances de 20 à 30 minutes. En 2016, j’étais engagé dans les championnats du monde, ce qui a représenté dix courses. En fait, les compétitions sont les meilleurs entraînements. En 2017, j’étais engagé en championnat de France, aux 24 heures du Mans et au Bol d’Or. Cela a représenté une compétition toutes les trois à quatre semaines.

La Suzuki 600 GSXR revisitée pour la compétition et que tu pilotes est-elle différente de celle qu’on trouve dans le commerce ?

C’est une Suzuki 600 GSXR pour la compétition,  avec une partie AR différente, les guidons et les repose pieds sont aussi positionnés différemment pour avoir une position encore plus sport. Le moteur est d’origine, nous avons simplement le droit de remplacer le joint de culasse, les arbres à came, la gestion électronique pour avoir la pleine puissance, les freins sont standards, sauf les plaquettes qui ont plus de mordant, également la démultiplication finale qui permet une plus grande amplitude d’accélération, et enfin les échappements et les pneumatiques pour un usage piste.

Pour intégrer la catégorie Moto GP2, il te faudra un budget de 80 000 euros. Comment comptes-tu t’y prendre ?

Nous avons effectivement besoin de sponsors. Le team Yohann Moto Sport de Meaux, est une équipe familiale et bien structurée. Ensemble nous avons obtenu d’excellents résultats, à savoir deux titres de champion de France en Super Sport, plusieurs saisons au championnat du Monde, ainsi qu’une quatrième et cinquième position aux 24 heures du Mans. Grâce à notre association sportive, 60% des dons sont déduits des impôts… L’intérêt des entreprises est d’avoir une visibilité à travers les médias, la télévision, leurs couleurs et logos sur la moto, le casque, la combinaison, les invitations aux courses, et d’autres possibilités et demandes à discuter.

 

Portrait chinois

Si tu étais une couleur ?
Rose, parce que c’est notre marque de fabrique. C’est par cette couleur que l’on nous repère sur les circuits.
Si tu étais une fleur ?
Le lys, parce que le lys représente la beauté féminine.
Un animal ?
Le lion, parce que c’est mon signe du zodiaque.

 

Contact email : cedric.tangre@gmail.com

Cédric Tangre vise le championnat d’Europe 2018