Meaux ► Le budget 2018 « prolonge la politique menée par la ville depuis dix ans »

Les élus de Meaux ont adopté, vendredi 2 février, le budget primitif établi par Emmanuelle Vielpeau, adjointe au maire déléguée aux finances, pour l’année 2018.

La composition du budget primitif 2018 ne devrait pas surprendre les Meldois qui auront remarqué qu’une fois encore la Ville a élaboré son budget « dans la continuité de la démarche du plan de précaution ». Autrement, dit, il fallait « construire un budget permettant de dégager une épargne nette qui sera réinvestie ».

Ainsi la ville a prévu 78,6 millions d’euros de dépenses de fonctionnement. Le montant présente 2,06% d’augmentation par rapport à l’année dernière. Les dépenses de fonctionnement meldoises sont composées de 65,66% en charges de personnel, de 24,03% en charges à caractère général, de 8,22% en autres charges de gestion courante, et de 2,09% en diverses restantes.

Pour financer les dépenses de fonctionnement, la municipalité a prévu 85,1 millions d’euros de recettes réelles, les recettes étant en augmentation de 1,38% par rapport à l’année dernière. La ville escompte ses recettes : 53,5% d’impôts et taxes, 35,2% de dotations et subventions, 9,2% de produits des services et 2,1% d’autres recettes.

Investir dans « les trois piliers »

En ce qui concerne l’investissement, la Ville a prévu d’injecter 17,2 millions d’euros dans les trois « piliers » énoncés par Emmanuelle Vielpeau, qui a réalisé ici son premier budget en tant qu’adjointe déléguée aux finances : « La sécurité, dans laquelle nous investirons autant sur le plan matériel qu’humain ;  l’éducation, pour laquelle nous allons dépenser 4 millions d’euros en travaux de rénovation et d’entretien des écoles communales, est particulièrement ciblée ; enfin les transports, concernant lesquels il était temps de passer à la vitesse supérieure. Le plan de circulation des bus est actuellement en refonte. Des pistes cyclables permettant de circuler dans la ville sont également à notre agenda ».

A propos des transports, Jean-François Copé a ajouté : « Nous avons une vision opposée à celle de madame Hidalgo [ndlr : le maire de Paris]. Elle a opposé les cyclistes et les automobilistes, en stigmatisant ces derniers. Il y a dans sa politique un mépris des ‘banlieusards’ qui, cependant, apportent leur force de travail à Paris depuis toujours ». Il est notable que Meaux a projeté d’autofinancer ses investissements à hauteur de 4,5 millions d’euros.

Une fois toutes les opérations effectuées, les services financiers de la ville entendent dégager une épargne nette d’1,1 million d’euros à la fin de l’exercice comptable de l’année. Regardant le point de l’épargne, la mairie indique « avoir toujours fait preuve d’une grande prudence, quitte à être agréablement surpris une fois l’année passée » comme l’a rappelé le maire.

En termes d’imposition, la Ville « ne rompt pas » avec la politique maintenue depuis 2008. Les taux pratiqués par la municipalité n’augmenteront toujours pas : la taxe d’habitation restera à 17%, la taxe foncière sur les propriétés non bâties à 67,25%, la taxe foncière sur les propriétés bâties à 23,57%.

Néanmoins, ainsi que l’a précisé le conseil municipal, l’Etat établit la base d’imposition des trois taxes. La commune n’a de pouvoir que sur les taux d’imposition la concernant. C’est pourquoi le montant total payé par le contribuable a augmenté tandis que la municipalité, de son côté, n’a rien  majoré.