Mitry-Mory ► Grand Paris Express : le maire réclame « la priorité pour les transports du quotidien »

L’annonce du gouvernement sur le report du Grand Paris Express a fait bondir, mercredi 28 février, Charlotte Blandiot-Faride, le maire PCF de Mitry-Mory. Le retard de la ligne 17 est selon elle « un mauvais coup » pour les Franciliens.

Le GPE, avec ses 200 km de lignes de métro automatique et ses 68 nouvelles gares, devait relier les grands pôles économiques d’Ile-de-France, ses trois aéroports et ses gares TGV. Il devait aussi, à l’origine, être réalisé pour les JO de 2024. « Il constituait même un des éléments du dossier de candidature » souligne Charlotte Blandiot-Faride.

« Un vrai mauvais coup »

Elle déplore le retard de la ligne 17 qui reliera, entre autres, l’aéroport de Roissy CDG et le Mesnil-Amelot au Bourget et Paris, créée pour absorber une partie du trafic du RER B vers l’aéroport : « Elle offrait de nouvelles solutions de transport aux population de notre territoire ». Le maire voit le report en 2030 comme « un vrai mauvais coup, un retard scandaleux de pas moins de six ans, annoncé au prétexte d’un coût trop important et au mépris des engagements pris auprès des Franciliens, qui paient pourtant depuis 2011 une taxe spéciale pour financer ce projet ».

Le CDG Express reste le chouchou

Pour l’élue, le gouvernement se montre plus enclin à financer, via un prêt de 1,7 milliard d’euros, le CDG Express, une autre ligne de train, mais privée. Il reliera l’aéroport à la gare de Paris Est sans aucun arrêt, au prix de 29 euros le trajet « en perturbant le trafic de la ligne K et du RER B, dont il utilisera les rails » tacle Charlotte Blandiot-Faride. Elle pointe « un projet dispendieux destiné aux clientèles d’affaires », observant « qu’elles seront pourtant mieux servies par la ligne 17 ».

« Pourquoi une telle précipitation ? »

Le maire rappelle que la construction du CDG Express a débuté à Mitry-Mory avec des procédures d’expulsion des propriétaires de parcelles situées sur son trajet, alors que le recours engagé par la municipalité contre le projet devant le Conseil d’Etat n’a pas encore été jugé. « Comment comprendre une telle précipitation, quand, dans le même temps, les transports du quotidien, comme la ligne 17, se voient infliger des retards de construction ? » s’insurge-t-elle.

Dénonçant une « décision contraire à l’intérêt général », elle réclame l’abandon du projet CDG Express et la priorité aux transports du quotidien. « Cela passe par la réalisation de la ligne 17 dans les meilleurs délais, la rénovation de la ligne B du RER, son bouclage entre Mitry-Claye et l’aéroport, ainsi que le meilleur cadencement de la ligne K » martèle l’élue.