Courtry ► Un habitant rappelle au maire « la pollution de l’usine de plâtre Lambert »

Il a attendu patiemment la fin du conseil municipal de Courtry, lundi 26 mars, pour montrer aux élus deux photos de l’usine Lambert, implantée sur la commune du Pin et crachant une fumée noire. Un habitant rappelle au maire la pollution de l’usine de plâtre Lambert.

Robert Cœuret, 78 ans, habite Courtry depuis 1972. Il a travaillé pendant quarante ans dans la chimie et, lundi, il s’est levé lorsque le maire, Xavier Vanderbise, a donné en fin de séance la parole au public. « C’est un problème d’environnement dont je veux vous parler, mais dont la ville n’est pas responsable » a commencé le retraité, en se tournant vers le maire. « J’ai pris deux photos des cheminées de l’usine de plâtre Lambert. J’aimerais que vous transmettiez ces photos à qui de droit pour faire comprendre ce que nous subissons 24 heures sur 24… et que l’on ne me dise surtout pas que c’est de la vapeur d’eau car celle-ci est blanche. Ces fumées noires vont dans la direction de Courtry et, quand vous voyez ce type de photos, il y a de quoi s’inquiéter » a-t-il déclaré avant de remettre ses clichés au maire.

« Rien n’est fait contre cette pollution »

« C’est un vrai souci d’avoir cela au pied de chez nous. Ce n’est pas sur notre territoire, mais je vais au moins en faire écho à qui de droit » a répondu Xavier Vanderbise.

Grégory Jurado, conseiller d’opposition FI, a réagi : « J’ajoute que quand la circulation est alternée parce qu’il y a des alertes de pollution aux particules fines, rien n’est fait contre cette pollution ».

Pas question d’oublier le fort de Vaujours

Grégory Jurado a également profité de la fin du conseil pour distribuer à son tour aux élus un document réclamant « la vérité et la transparence sur la pollution du fort de Vaujours » (Seine-Saint-Denis), dont une partie est implantée sur Courtry. Il a rappelé que le fort, ancien site d’expérimentation nucléaire, est devenu en 2010 la propriété de Placoplatre et que le carrier entreprend d’y raser les bâtiments pour y réaliser une carrière à ciel ouvert, en vue d’exploiter le gypse dont le sous-sol regorge.