Lagny-sur-Marne ► Vidéo-protection : trente-neuf nouvelles caméras sur la commune

La municipalité a décidé de lancer un programme d’envergure avec le déploiement de la vidéo-protection sur l’ensemble de la commune et à ses endroits les plus sensibles.

Le dispositif sera constitué d’une armature réseau par fibre optique dédiée, de caméras haute-résolution et d’un CSU (Centre de supervision urbain). Le maire, Jean-Paul Michel, en a expliqué les raisons : « L’implantation des caméras et le système proposé constituera l’un des éléments de réponse aux trois grandes problématiques de sécurité auxquelles nous sommes confrontés : les troubles à la tranquillité dans les quartiers d’habitat, les faits de délinquance avec l’atteinte à la sécurité des personnes et des biens, en particulier dans le centre-ville et, enfin, le contrôle et régulation des flux de la circulation au niveau des carrefours importants ou des grands axes routiers ».

Trente-neuf caméras sur trois ans

Le déploiement se fera dans le cadre d’un plan pluriannuel d’investissement, étalé sur trois ans minimum, comprenant les études et la préparation pour 576 000 euros, l’installation de 21 caméras pour 284 000 euros puis celle de 18 autres pour 770 000 euros. Il est prévu de créer un CSU dans le sous-sol du bâtiment de la police municipale. Dans un premier temps, il sera communal avant de devenir intercommunal puisqu’il traitera des images prises sur d’autres villes (pôle gare).

Le CSU permettra la supervision en direct des caméras installées sur Lagny et des quatorze autres déjà en place sur le pôle gare de Thorigny-Dampmart-Pomponne. « Aujourd’hui, elles sont en enregistrement. A la fin de l’année, elles seront connectées au CSU de Lagny par l’intermédiaire d’une fibre optique. Les informations seront également remontées au commissariat de police » a ajouté le maire. Outre l’équipement sur la voie publique, la municipalité travaille actuellement avec les bailleurs sociaux afin d’implanter des caméras sur les quartiers de République et Orly Parc. La demande de subvention auprès de la Région pour la vidéo-protection a été approuvée à l’unanimité.

« Je ne veux pas que Lagny soit le maillon faible »

La Ville juge qu’il est nécessaire pour la collectivité d’assurer la continuité du service de sa police municipale. A cet effet, son responsable, Guillaume Courtois, qui a été recruté en février (lire notre article du 20 février 2018), doit être joignable par téléphone 24 heures sur 24 « pour toute urgence liée au maintien de la tranquillité et de la sécurité sur la commune ». Jeudi soir, les élus ont voté à l’unanimité l’attribution d’une astreinte mensuelle de 149,48 euros au chef de la PM.

Lagny dispose de douze policiers municipaux. « On voit leurs missions se rapprocher de plus en plus de celles de la police nationale qui, elle, est en manque d’effectifs. Notre intervention devrait être de demander à l’Etat plus de policiers, plutôt que d’essayer de suppléer ce manque d’effectifs » objecte Alain Gadan, élu d’opposition d’Objectif Lagny, dont le groupe n’est pas favorable à l’armement de la PM.

« Bien sûr, aucune commune ne devrait avoir de police municipale, ni même pour contrôler son stationnement. C’est le rôle de l’Etat, mais ce n’est pas la vraie vie et je ne veux pas que Lagny soit le lieu où l’on vienne faire des bêtises » rétorque Jean-Paul Michel, citant les quartiers d’Orly Parc, Beau-site et République. Le maire prône la professionnalisation de sa PM, ainsi que  son rapprochement avec la police nationale en vue « d’une dynamique commune ».