Meaux ► Des moutons d’Ouessant vont brouter près de la prise d’eau en Marne

Les moutons vont remplacer les tondeuses dans les prés situés le long de la Marne, chemin bas de Nanteuil, à Meaux. Lundi 3 décembre, vingt-neuf moutons ont pris possession de leur nouveau pâturage, près de l’usine des eaux et de la station d’épuration.

Il s’agit de moutons d’Ouessant, une race de petite taille – ils arrivent en moyenne à hauteur des genoux humains – particulièrement résistante. Ils ont une laine abondante, noire, brune ou blanche, qui n’est pas de bonne qualité, ce qui ne dispense pas de les tondre une fois par an. Leur viande n’est pas vraiment de vivre paisiblement, environ dix ans pour les femelles et sept ans pour les mâles.

Didier Attali, conseiller municipal délégué à l’eau et à l’assainissement à la Ville, et Yannick Pinard, responsable de l’usine d’eau potable, expliquent : « L’éco-pâturage va dans le sens du développement durable. Le mouton est parfaitement adapté pour entretenir les prés, mais il faut bien sur un espace assez grand et fermé. C’est le cas ici et nous comptons mettre prochainement des moutons dans les espaces verts près des réservoirs. La mairie ne dispose pas des compétences nécessaires (vétérinaires, berger…) et nous avons passé un contrat avec la société Ecomouton qui, moyennant une redevance de 6 000 € par an, fournit les moutons et veille à leur entretien et leur bien-être. Pour nous, c’est économique et efficace ».

Ecomouton , leader français de l’ecopaturage

Sylvain Girard, responsable d’Ecomouton, raconte : « J’avais une entreprise d’entrepôts et de logistique et j’avais mis quelques moutons dans les espaces verts pour le plaisir. Cela plaisait beaucoup à nos clients, visiteurs et voisins et j’ai donc abandonné la logistique pour le mouton en 2012. Ecomouton travaille sur toute la France, gère deux cent cinquante sites avec quatre mille moutons, et emploie trente-deux bergers qui sont à proximité des sites et peuvent intervenir rapidement en cas de problème.  Nous avons un berger pour la Seine-et-Marne – Kevin – et nous faisons appel à des vétérinaires si nécessaire ».

La reproduction est naturelle et les mâles changent de site tous les ans pour éviter la consanguinité.

On peut venir les voir à tout moment, mais la mairie et Ecomouton demandent de ne pas les nourrir. Des substances comme par exemple le pain, contiennent des enzymes qui ne conviennent pas aux ovins. Par ailleurs l’herbe des bords de Marne leur suffit amplement.