Thorigny-sur-Marne ► L’Alterre Café, un café associatif au festival éco-solidaire [Diaporama]

 

Pour la troisième édition de son festival éco-solidaire, la ville de Thorigny-sur-Marne a choisi le thème des libertés. Samedi 21 septembre, les visiteurs étaient libres de troquer leur chemise contre un collier, de déguster des toasts vegan, de tisser des éponges à partir de chaussettes recyclées ou encore de déguster, à l’Alterre Café, des jus de fruits mixés à partir des invendus du magasin bio du coin. 

Le festival a eu lieu sur fond de musique reggae. Le centre-ville a accueilli une dizaine d’exposants venus pour échanger, déguster, informer, avec pour devise « un monde plus juste et solidaire ». Florence, membre du collectif fondateur de L’Alterre Café, confirme : « Nous profitons du festival pour inaugurer notre association, la première du genre à Thorigny-sur-Marne ».

Entre deux bruits de centrifugeuse, elle poursuit : « L’idée a germé il y a un peu moins d’un an. Nous voulions créer du lien social dans la ville, de l’échange. Le café éphémère, qui propose de rassembler les habitants autour d’un café « zéro déchet » de la Brûlerie de Meaux, de gâteaux fait maison et de jus de fruits et de légumes « moches », prendra bientôt racine. « Nous devrions nous installer en novembre dans le hall de la cafétéria du Moustier, chaque vendredi soir de 16 h 30 à 21 heures. L’été nous profiterons de la terrasse arborée ». Pour animer ses afters du vendredi soir, l’Alterre Café, géré de manière collégiale par une dizaine de bénévoles, proposera des ateliers de cuisine vegan, de couture et de réparation de petits appareils électroménagers.

Des grains de sel en guise de monnaie

Sur le stand de SEL, système d’échange local en Marne et Gondoire qui regroupe une soixantaine d’adhérents, on favorisait aussi l’échange de services et de savoir faire. Tout en tricotant, une bénévole explique : « On ne facture pas les services en euros mais en grains de sel. Chaque grain de sel équivaut à une minute de service rendu. Assise en face, une petite fille apprennait sagement à tisser sur une plaque de bois cloutée des fils issus de chaussettes à recycler. Elle espérait ainsi repartir avec une belle éponge réutilisable rouge et noire. 

L’association Les Nomades avait installé sa friperie, éphémère elle aussi. Le principe était de venir avec trois vêtements de saison et trois accessoires puis échanger ou vendre à petits prix. 

Francis, 73 ans, tenait le stand de « La Révolution de la cuillère ». L’ancien professeur de maths, vegan depuis ses 35 ans, déclare : « Notre alimentation est responsable à hauteur de 20 % du réchauffement climatique, que ce soit à cause des besoins en eau qu’elle nécessite, du gaz à effet de serre qu’elle produit et de son impact sur notre santé ».  Tout en proposant des toasts de concombre garnis de mousse de betterave, de purée de sésame et de lentilles germées, le délégué Seine-et-Marne de l’association végétarienne de France constate toutefois que les mentalités évoluent : « Il y a quelques années, sur les salons et festivals, on avait tendance à se moquer de nous. Maintenant les gens demandent des conseils, veulent être informés sur les légumineux notamment ». Et de démontrer, affiches et études à l’appui, que le tout végétal permettrait à lui seul de nourrir tout le monde. L’exemple était donné avec l’association Renaissance Afrique venue promouvoir les vertus de la spiruline. « Riche en protéines et vitamines, cette algue verte, qui croît naturellement dans les lacs des pays à climat chaud, permet de lutter contre la malnutrition » assure sa représentante.

 La liberté est dans l’assiette

Un peu plus loin, Guy, un habitant de Thorigny-sur-Marne, membre de l’association « Liberté alimentaire » informait les gens de ce qu’on trouve dans les assiettes pour qu’ils puissent mieux choisir par eux-mêmes. La liberté était aussi réprésentée par Amnesty International qui regroupe une trentaine de militants localement et qui a ouvert des antennes dans le lycée Van-Dongen de Lagny-sur-Marne, Henri-Moissan à Meaux et Jean-Moulin à Torcy.