Mitry-Mory ► Municipales : la candidate Charlotte Blandiot-Faride a présenté ses colistiers et une partie de son programme

La candidate Charlotte Blandiot-Faride (PCF), maire sortant pour les élections municipales à Mitry-Mory, a présenté une grande partie de son programme ainsi que les trente-trois candidats qui composent la liste « Mitry-Mory en commun », jeudi 6 février. Magjournal l’a rencontrée en avant-première.

Les colistiers de Charlotte Blandiot-Faride ont été présentés à la réunion publique qui s’est déroulée jeudi 6 février (voir la vidéo ci-dessus). Depuis sa déclaration de candidature en juin dernier, Charlotte Blandiot-Faride et son équipe ont effectué vingt-et-une rencontres de quartier et des ateliers speed dating de concertation avec les habitants. La candidate explique : « On a compilé les idées et propositions qu’on a récoltées. C’est une sorte de veille citoyenne, avec une vraie participation des habitants qu’on souhaite faire perdurer dans le prochain mandat. C’est la proximité qui nous anime. »

 

Dans une période qu’elle qualifie de « chamboulée », la candidate souligne : « Je ne crois pas qu’on puisse être de droite et de gauche en même temps. En ce moment, c’est la foire d’empoigne dans le pays. Une des choses qui me satisfait vraiment, c’est que pour nous il n’y pas de place au doute. On finit le mandat avec une majorité qui est toujours unie et qui s’élargit. C’est ça aussi que permet le respect envers chacun, avec un socle commun qui suit des valeurs humaines, de gauche et écologistes. Dans d’autres villes, certains ont élu un maire de gauche et puis il a changé de bord, de parti ou de soutien en cours de route. On ne sait pas comment ça sera sanctionné dans les urnes. »

Parmi les colistiers, par rapport à l’actuel conseil municipal, un bon tiers d’entre eux va changer. Certains vont sans doute passer adjoints au maire, d’autres seront remplacés par de nouveaux… certains partent pour des questions d’âge ou pour des carrières personnelles.

A cinq semaines du scrutin, mille signatures ont été enregistrées en soutien à la démarche de la liste. « C’est plutôt encourageant ponctue le maire, ça booste… Lors de la présentation, six habitants parmi ceux qui nous soutiennent interviendront et apporteront leur témoignage. Jean-Pierre Bontoux, l’ancien maire et conseiller général, interviendra également. Il ne se représentera pas et dit qu’il a largement contribué, a donné de son temps depuis longptemps. Nous aurons aussi des responsables associatifs, des gens engagés dans la vie mitryenne. Maintenant la candidature n’est plus uniquement la mienne, elle est celle d’une équipe. »

C’est la première fois que la candidate sera en tête de liste aux élections municipales. Quand le précédent maire, Corinne Dupont, a quitté le conseil en 2015, Charlotte Blandiot-Faride a repris le fauteuil. Elle déclare : « En 2014, j’ai été élue au même titre que tous les autres, donc j’ai siégé au conseil municipal depuis le début et c’est le conseil qui élit son maire. Aujourd’hui c’est vrai que la situation est différente et je me présente pour rester jusqu’au bout, pour animer l’équipe. Ça fait cinq ans que je suis maire et j’ai le sentiment d’avoir encore plein de choses à faire, et le sentiment aussi d’avoir montré que je me suis consacrée uniquement à ça. Je n’ai pas d’activité professionnelle à côté. Je ne sais pas ce que feront mes adversaires si jamais ils étaient élus. Est-ce qu’ils lâcheraient leur activité professionnelle ? J’estime que c’est une mission à plein temps. En ce qui concerne ce qui s’est passé en 2015, il n’y a rien d’illégal et d’ailleurs ça arrive dans des communes de droite comme gauche… » « Par contre, je ne pense qu’il faille rester 40 ans dans un fauteuil de maire. La mission demande beaucoup d’énergie » ponctue la candidate âgée de 38 ans. 

La sécurité :
« Il faut davantage d’effectifs sur le terrain »

La question de la sécurité tient à cœur au maire sortant, pour qui c’est « un enjeu majeur », d’autant que son opposition « l’attaque régulièrement sur le sujet » : « Sous l’ère Sarkozy, avec l’adoubement du député Yves Albarello, on a fermé le commissariat de Mitry à la faveur d’un grand commissariat à Villeparisis et ça a fait baisser les effectifs sur le secteur. Par exemple, les îlotiers-piétons ont été supprimés. Ce sont les responsables nationaux du moment qui ont décidé du démantèlement de la police. La responsabilité de la sécurité revient à l’Etat, à travers la police et la gendarmerie. Nous, les élus, avons aussi la responsabilité de la prévention et de la tranquilité et nous avons créé des postes d’ASVP (Agent de surveillance de la voie publique), pour la surveillance, par exemple, devant les écoles en raison des incivilités… Et puis il s’est ouvert l’opportunité d’avoir une police municipale à gestion intercommunale… Ça ne devrait pas relever des villes d’avoir une police et en même temps, on a besoin de présence humaine sur le terrain. Le démarrage, depuis avril 2019, a montré les bienfaits du dispositif. Dans le programme, on propose de tripler les effectifs sur le secteur car je suis persuadée que ce sont eux qui réduisent la délinquance. A ça, on adosse les médiateurs de rue. Ceux-ci avaient été mis en place par le Conseil général, dont Jean-Pierre Bontoux, mais les nouvelles majorités les ont enlevés. Au final, sur les jeunes en errance ou la délinquance de petite proximité, on n’a plus d’intervenants pour aller discuter avec eux. Je ne suis pas favorable aux caméras, non pas par dogmatisme, car si on me faisait la démonstration que ça enrayait la délinquance, j’en mettrais, mais je fais le constat que dans les villes autour de moi, on n’endigue pas la délinquance avec les caméras. Dailleurs, aux endroit où il y en a à Mitry, autrement dit les gares, c’est là qu’il y a le plus de délinquance. On ne règle pas le problème. »

Cependant, pour le maire, le problème de la police, qu’elle soit municipale ou intercommale, est un cercle vicieux : « Plus on va renforcer la police municipale, plus on permet à la police nationale de se dégager. »

La sécurité est un volet important du programme de la liste, mais une des priorités reste le cadre de vie dans la ville et dans un territoire à forts enjeux, aux portes de la métropole, aux portes d’un aéroport qui veut s’étendre. Pour le maire, c’est un équilibre à établir entre le développement économique du hub de Roissy, des emplois, et de la préservation du cadre de vie. « Nous devons être des lanceurs d’alerte et des préservateurs du cadre de vie des habitants. On vit ici, on élève nos enfants, on vieillit ici. Dans le mandat à venir, il ne faut pas des élus qui n’accompagnent que le développement économique de Roissy, il faut aussi avoir la tête dure, oser s’opposer à un monstre comme ADP, non pas pour l’embêter mais pour sauvegarder l’intérêt des riverains et des usagers des transports. Le développement ne peut s’envisager que si on a les routes adéquates, les transports adéquats, que si on a les organismes de formation professionnelle qui suivent… Il faut doter notre secteur des infrastructures nécessaires pour rendre acceptable de développement de Roissy, avec la ligne rouge à ne pas franchir qui est la santé des habitants. C’est un des enjeux majeurs dans les années à venir. »

Si l’aménagement du T4 représente 9 milliards, la candidate estime que l’Etat pourrait en dégager 2 ou 3 qui serviraient à l’aménagement du territoire. « On ne veut pas être des vaches qui regardent passer les trains… »

Le service public : un enjeu « phare »

Dans un prochain mandat, autrement dit si elle réélue, Charlotte Blandiot-Faride voudrait pouvoir apporter davantage de confort aux habitants comme une crèche supplémentaire et surtout la préservation du service public. « On a développé ici le service public municipal. C’est l’enjeu phare et c’est le cœur de ce qu’on fait touts les jours, pour les enfant, avec le sport, pour les familles, pour les anciens… C’est le droit aux vacances, pour le bien être des seniors. A travers la mairie, on propose des possibiltés aux habitants, avec des équipements culturels, et qui s’adressent à tout âge et à tout le monde, y compris pour les personnes en situation de handicap. Et si on parle de handicap, on parle aussi de santé. On a réussi à créer et faire ouvrir un centre municipal de santé avec deux médecins et une sage-femme. Nous souhaitons poursuivre, amplifier et avoir des antennes de santé dans les quartiers de Mitry. »  

Pour les jeunes

La Ville a créé un local PIJ (point information jeunes) en 2016, situé place Cusino et, « c’est une vraie fourmillière ». L’ancien PIJ était à la maison de Verdun et d’après le maire, il ne marchait pas : « On a créé le nouveau avec tout le matériel qu’il faut, informatique, bureaux… On fait de l’aide aux devoirs, des ateliers liguisitques, des projets, des bourses aux projets, des financements… On a créé le club éloquence, dont des jeunes sont passés aux vœux, sur scène… Pour la jeunesse, on a mis en place beaucoup de choses, comme les bourses permis : on a financé une cinquantaine de permis, à hauteur de 600 euros. »

Maintenant, le maire voudrait ouvrir une autre antenne du PIJ de l’autre côté de la ville et voir comment la commune pourrait donner un coup de pouce aux étudiants quant au matériel à acheter comme des tablettes, de la même manière qu’elle s’est substituée au Département pour les départs en vacances des jeunes en autonomie pour lesquels la Ville a une bourse de 200 euros. 

Pour les seniors

Mitry développe des activités pour les seniors, qui, comme partout, sont de plus en plus énergiques. Ateliers numériques, ateliers linguistiques, sortie culturelles, voyages… Charlotte Blandiot-Faride aimerait maintenant travailler sur l’habitat des seniors. Entre le pavillon individuel et l’Ehpad comme il en existe à Mitry, elle souhaiterait un accueil en habitat adapté, générationnel, pas forcément « inter » : avec ascenseur, services à domicile, facilités. Elle envisagerait de trouver un porteur de projet pour construire le type d’habitat. 

L’habitat inclusif fait aussi partie du programme de la liste Mitry-Mory en commun, pour des personnes en situation de handicap, pas moteur mais psychique : « On travaille sur le passage à l’âge adulte et comment trouver des formules qui permettent de mutualiser les services et d’avoir éventuellement un personnel soignant à demeure. Ça serait une forme de colocation adaptée. » 

Sur les questions de l’habitat, « il faut être innovant », dit la candidate. « C’est une vrai question concernant les demandeurs de logement, mais en même temps on ne peut pas faire agrandir la ville car il faut aussi assurer les besoins en écoles, en équipements sportifs, en transports… Avec l’équipe on a un leitmotiv, c’est de maîtriser le foncier pour maîtriser le développement de la ville, comme ça on décide, nous, de la manière dont on se développe… On a 28% de logements sociaux : aux termes de la loi, on est bien et on est conscient que les gens ici ne veulent pas de grands ensembles. On y fait attention. Pour les logements qui vont se construire au Bourg par exemple, on a prévu les classes supplémentaires en maternelle et en primaire. On sait pouvoir accueillir les enfants. »

Pour Charlotte Blandiot-Faride, il n’y a pas de bataille qui ne vaille le coup qu’on s’investisse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une réflexion sur « Mitry-Mory ► Municipales : la candidate Charlotte Blandiot-Faride a présenté ses colistiers et une partie de son programme »

  1. Attention aux fausses promesses ! 96 ans que ça ne fonctionne pas à Mitry, il est temps d agir pour la ville et ses habitants.es !

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