Pays de Meaux ► Les chasseurs à l’affût des encombrants : ils ont débarrassé les dépôts sauvages [Vidéo]

 

Dominique Né, président de l’association des chasseurs de Trilport, a décidé avec ses membres de passer à l’action : ne plus subir la pollution dans les sous-bois. Après une entente avec les maires de Trilport et de Fublaines, respectivement Jean-Michel Morer et Déborah Courtois, une première collecte de déchets s’est déroulée samedi 20 juin.


 

9 heures :

Arrivée d’une dizaine de chasseurs de Trilport dans quatre véhicules tout terrain équipés de remorques. Armés de pelles et râteaux, ils ont, pendant près de trois heures, soulevé et déplacé des tonnes de détritus : pneus, pare-chocs de voitures, lavabos, cuvettes de toilettes, sacs de ciment, mannequin en plastique complet, tonneaux rouillés, conteneurs vides en plastique pour produits toxiques, bâtis de fenêtre double vitrage – les vitres brisées ont été minutieusement ramassées – matelas en état de décomposition, et, cerise sur le gâteau, toutes les archives de facturation papier d’une société d’électricité établie à Meaux.

Le gérant de la société, contacté en vue d’une participation au nettoyage du sous-bois, a déclaré ne pas être  concerné par cette pollution. 

12 heures :

Bilan de la matinée : près de cinq tonnes de déchets ont été rassemblées sur les points de collecte, sur la départementale 33, en direction de Brinches, et sur la départementale 19. Thierry Gatellier va se charger avec l’accord de la communauté d’agglomération du Pays de Meaux de rapatrier les immondices là où ils auraient dû être déposés, en déchetterie.

Jean-François, chasseur, est excédé et commente : « En Côte-d’Or, l’accès en déchetterie est beaucoup plus souple. Pas de quotas en mètre cube pour les usagers. Inscrit ou pas, on dépose ses déchets, sans aucune contrainte de papier administratif, carte ou autre, et lorsqu’on se promène dans les sous-bois ou ailleurs, il n’y a pas de décharge sauvage. »

Dominique Né, président de l’association des chasseurs, commente : « Ce qui est désolant dans cette action, c’est qu’il nous faudra revenir. Il en reste autant à retirer. » Comme évoqué plus tôt dans la matinée par l’un des chasseurs, il s’agit de gravats de construction et il faudra compter sur un véhicule disposant d’un tractopelle pour dégager ce qui reste accessible du chemin principal dans le sous-bois. La démarche des dix chasseurs volontaires est honorable : préserver la faune et la flore de l’humain inconscient qui pollue.