Chelles ► Un cabinet médical connecté va ouvrir : une première en Ile-de-France

 

Un cabinet médical connecté s’apprête à ouvrir à Chelles. Le dispositif qui vise à lutter contre la désertification médicale est le premier en Ile-de-France, initié et pris en charge par le Département de Seine-et-Marne. Geneviève Sert, vice-présidente du Conseil départemental, chargée de la présence médicale, a testé la télécabine mardi 30 juin.   

A Chelles, la MDS (maison départementale des solidarités) a reçu la première cabine de télémédecine, mardi 30 juin. D’autres lieux d’implantation verront le jour prochainement, comme à la MDS à Nangis qui recevra le dispositif à partir du 15 juillet. Le plan inédit et ambitieux du Conseil départemental veut pallier le manque de médecins en Seine-et-Marne et améliorer l’accès aux soins. La désertification médicale sévit en effet dans de nombreux secteurs. Faute de trouver un médecin, généraliste ou spécialiste, la population finirait même parfois par renoncer aux soins. 

Le Département a approuvé, vendredi 19 juin, le pacte santé. Genevière Sert indique : « Le pacte santé engage le Département dans une politique volontaire et ambitieuse qui participera à valoriser notre territoire et contribuera à l’attractivité de la Seine-et-Marne… L’accès aux soins et particulièrement l’accès à un médecin généraliste fait partie des premières inquiétudes exprimées par ceux des Seine-et-Marnais  qui n’ont pas de médecin traitant ou dont le médecin ne peut être disponible dans un délai raisonnable. »

La télécabine, solution de médecine de proximité en consultant un médecin à distance, a été installée à la MDS et est la première d’une série de dix. Le coût d’une unité est de 100 000 euros. Ainsi le département a-t-il prévu un million sur son budget 2021 en vue de l’acquisition des cabines. Le système innovant est développé par la société française H4D, expert européen de la télémédecine clinique. 

A l’intérieur de la cellule, il n’y a pas de médecin mais un écran et des capteurs pour mesurer la tension ou encore faire un bilan auditif. La vice-présidente du Département a testé la cabine, jeudi, en simulant un problème de peau. La patiente fictive a passé la caméra « douchette » sur son bras, le médecin en visio pouvant ainsi voir le problème et poser son diagnostic.  

Geneviève Sert précise : « Le dispositif réunit des instruments de mesure professionnels et un système de communication permettant le partage de données de santé fiables. Il assure au médecin la possibilité de réaliser un examen clinique et d’établir un diagnostic médical, comme il le ferait dans son propre cabinet… En pratique la cabine est mobile et peut être installée dans un centre de santé ou dans un espace de la taille d’un bureau traditionnel, que ce soit dans un CCAS (ndlr : centre communal d’action sociale) ou dans un autre lieu disposant des prérequis techniques. Il y a un ‘référent cabine’ sur place pour l’accueil et la désinfection de la cabine. »

Pour accéder à une consultation dans la télécabine, il faut prendre rendez-vous avec le médecin par téléphone. Les patients sont reçus toutes les demi-heures. Chacun présente sa carte vitale et bénéficie actuellement d’une prise en charge à 100 %. 

L’organisation des consultations est en cours avec la mise aux normes des locaux, le déploiement et la formation de référents cabines et assurera une mise en route rapide.   

Une troisième cabine est exposée dans le hall de l’Hôtel du Département jusqu’en septembre.

Le Département apporte aussi de cette façon son soutien au dispositif TOM, unité ophtalmo mobile qui permet l’accès à distance à un ophtalmologue. Depuis le mois de mai, le bus TOM est déjà chaque semaine sur le parking des maisons de santé à Claye-Souilly, à Nemours, et au Mée-sur-Seine.

 

https://www.youtube.com/watch?v=QHlDDO3gksQ