Lognes ► Charly Ho, boat people et ancien élève au collège de la Mallière : son parcours a attiré trois millions de vues 

 

Trois millions d’internautes ont vu la vidéo, diffusée mardi 14 juillet sur la page du média Brut, du photographe Charly Ho qui a passé une partie de sa jeunesse à Lognes. L’artiste, arrivé du Cambodge à l’âge de cinq ans, raconte son parcours, dont une partie a été tracée en Seine-et-Marne, jusqu’à devenir l’un des photographes les plus doués de sa génération. 

Trois millions d’internautes ont visionné la vidéo diffusée sur le média Brut qui relate les premiers jours en France du photographe Charly Ho. Sa famille est venue à Lognes dans les années 1990, après avoir fui le Cambodge des Khmers rouges et après s’être installée dans le XIIIe arrondissement de Paris. 

Charly raconte : « C’est ici, au passage Marivaux, que mes parents ont acheté un bien immobilier pour la première fois. La vente était sur plan. Il y avait encore des champs de maïs. Beaucoup d’Asiatiques s’y sont installés à la même époque. » La ville nouvelle attirait par son côté ville à la campagne et pour beaucoup, la commune symbolisait la reconstruction, un nouveau départ. « Ils étaient fiers comme tout d’acheter leur propre maison après tant d’années de galère », se souvient l’ancien élève du collège de la Mallière.

Bon élève, il ne l’était pas, du moins jusqu’à la classe de quatrième : « Ça ne m’intéressait pas, j’étais dans un autre univers. Lorsqu’il a fallu redoubler, j’ai complètement basculé et j’ai fini par être parmi les trois premiers de la classe. » Il a acquis une conviction : « Si on le veut vraiment, on peut le faire. » Charly a ensuite fréquenté le lycée Gérard-de-Nerval, à Noisiel, et a déménagé à Torcy, au Segrais. 

Charly Ho est maintenant photographe d’art. La chanteuse Anggun, le DJ Bob Sinclair, l’animateur TV Michel Cymès, ou encore l’acteur Bruno Solo sont passés devant son objectif, dans une collection intitulé « Why Me ». Il n’oublie pas « d’où il vient » et veut promouvoir des personnalités dont il connaît le potentiel et le talent. Ainsi, l’artiste mitryen Nguyen Tay a été choisi pour intégrer sa série de portraits : « Il a une signature qui lui est propre. Il fait un travail de fond. »

La vidéo a été partagée plus de neuf mille fois et a suscité trente-deux mille réactions. 

 

 

 

Sun-Lay Tan

Rédacteur en chef

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