Saint-Pathus ► [Vidéo] Le maire s’inquiète pour les finances des collectivités

 

Le maire de Saint-Pathus, Jean-Benoît Pinturier, est inquiet pour les finances des collectivités. Vendredi 30 octobre, alors qu’un nouveau confinement a été décrété par le gouvernement, Magjournal a rencontré l’élu.


 

Jean-Benoît Pinturier est particulèrement inquiet. Pour lui, les mesures engendrées par la pandémie sont catastrophiques financièrement. Il explique : « On a aujourd’hui des budgets qu’on doit obligatoirement équilibrer. On ne peut pas faire comme l’Etat et emprunter, dès la rentrée de septembre, pour payer nos fonctionnaires. Dans la commune, comme dans une famille, le budget doit être équilibré. Or, contrairement aux entreprises privées, nous ne recevons aucune aide de l’Etat pour nous aider à prendre en charge les salaires de nos personnels. Ici nous avons eu soixante-dix personnes absentes à cause du Covid, pour diverses raisons, pendant sept semaines et demi, payées à 100%. Pour les collectivités, le chômage partiel n’existe pas, donc l’Etat ne nous a rien reversé. Ce qui veut dire que, si on prend par exemple, la cantine scolaire, sur les 4 euros et quelques que payaient les parents, il y avait 2 euros pour le fournisseur de produits et 2 euros pour les autres frais (bâtiments, eau, électricité…). On a arrêté de payer leurs salaires aux employés mais on a aussi arrêté de facturer la cantine aux parents… Les 2 euros qui étaient pour le prestataire, c’est sûr on ne les a pas payés puisqu’il ne nous a rien livré, mais le différentiel, rien que sur la cantine, représente tout de même 110 000 euros… qui se sont envolés… C’est une recette en moins mais avec des dépenses qui ont continué de courir. »

Le maire cite également dans sa liste de recettes à la baisse ou au niveau zéro, les droits de mutation. Habituellement, dans la commune « qui bouge pas mal en matière d’immobilier », les droits s’élèvent à environ 300 000 euros de recettes annuelles. Avec la baisse des ventes de logements, ce sont approximativement 100 000 euros qui ont disparu du budget communal.

Il souligne : « Il y a aussi la location de la salle des Brumiers qui d’habitude est louée chaque week-end… Là encore, c’est une recette en moins. » 

Sur son budget, par rapport à l’année dernière, Saint-Pathus a perdu 450 000 euros, « ce qui signifie que dans les dépenses, il va falloir soit faire des économies sur des postes, soit trouver 450 000 euros de recette pour compenser » : « On va essayer de rattraper par-ci par-là, par exemple ajouter un euro au prix de la cantine jusqu’en décembre. Je sais que c’est difficile pour les familles, tout en sachant que le prix du repas est de 8,50 euros et que la mairie paye ce que les familles ne payent pas. »