Saint-Pathus ► [Vidéo] Carrefour de Noëfort et RN 330 : un rond-point permettra l’accès sécurisé à la zone d’activité

 

Saint-Pathus va avoir un rond-point au carrefour de la zone de Noëfort et de la RN330. Le maire a reçu la confirmation de la part du Département, lundi 7 décembre. Il a expliqué les travaux à venir, vendredi 11 décembre. 

Pour la commune, la nouvelle est bonne : un nouveau rond-point va voir le jour et sécurisera le croisement formé par la zone de Noëfort et la RN330. Il sera conçu avec une banquette de ralentissement, comme celui de Lagny-le-Sec (Oise). Le maire de Saint-Pathus, Jean-Benoît Pinturier, indique : « Le rond-point réunira plusieurs atouts, le premier étant, bien-sûr, la sécurité, puisque le dispositif fera obligatoirement ralentir les véhicules… Ce sera un gros rond-point sur une nationale sur laquelle circulent treize ou quatorze mille camions par jour, et qui sera conçu pour accueillir en plus les trois cents camions par jour de la zone Noëfort. C’est le nombre estimé quand la zone d’activité sera à son fonctionnement classique, une fois les entreprises installées. La RD9d qui sort de la commune en passant par Noëfort, a été calibrée en voirie lourde puisque c’est une zone d’activité logistique avec un gros trafic de camions… Le fait que le rond-point ne soit pas réalisé était un frein au développement de la zone… On dit aux entreprises qu’il va être fait, mais si les investisseurs ne le voient pas quand ils viennent sur le terrain, ça ne les encourage pas à s’installer… Le rond-point aurait dû être fait à la fin des travaux de la zone d’activité, en 2008 – 2009, au moment où on a été élus, mais il a été suspendu, peut-être en raison des difficultés financières du Département. J’ai dû tirer la sonnette d’alarme pour faire avancer le dossier. »

En plus de la validation des travaux par le Département, la commune a reçu la confirmation par la Dirif (Direction des routes Île-de-France) de la rénovation de la nationale, à partir du rond-point de Lagny-le-Sec réalisé l’année dernière jusqu’à l’embranchement de la zone Noëfort. Le chantier serait prévu pour le deuxième semestre 2021, ou premier semestre 2022. « Sans doute pourra-t-on faire coïncider les deux chantiers, rond-point et route, afin de ne pas gêner la circulation deux fois de suite » commente le maire.

La parcelle de route sur laquelle se feront les travaux devra faire l’objet d’une déviation. Il est possible que le Département travaille de manière à ce que la circulation ne soit pas interrompue, de nuit, avec des voies alternées.  

Le coût du rond-point a été estimé entre 1,5 million et 2 millions. Le maire précise : « C’est un rond-point avec une grande emprise au sol, beaucoup plus large que celui de Lagny-le-Sec à cause des convois exceptionnels. Il y en a beaucoup, en particulier pour des éoliennes qui sont fabriquées en Hollande et qui descendent dans le sud. Il sera aussi renforcé car les camions vont tourner pour entrer dans la zone. Il y aura de la stabilisation de la chaussée à réaliser. Les plans et les normes de sécurité devront être validés par la Dirif. » 

Pour Jean-Benoît Pinturier, le rond-point donnera aussi l’opportunité aux automobilistes de venir à Saint-Pathus, d’utiliser plus facilement ses commerces. Ce sera l’effet « attractif et intéressant ». C’est aussi plus facile de mettre de la publicité pour des événements sur un rond-point que le long d’une grande ligne droite. 

Un dégagement vers Marchémoret 

La réalisation du rond-point permettra dans un second temps de faire une déviation de Marchémoret. Les automobilistes traversent le village pour passer de l’autre côté, vers le CD 401 puis la RN2, et pour beaucoup, rejoindre Roissy. Entre Saint-Pathus et Marchémoret, une route serait construite à partir du futur rond-point, sur un chemin existant et passant tout droit à travers champs. La nouvelle route rejoindrait la sortie de Marchémoret et déboucherait sur la petite départementale, la D41, qui rejoint le CD401, en face de la route de Montgé-en-Goële. L’itinéraire permettrait ainsi de dévier les véhicules qui passent dans Marchémoret. Jean-Benoît Pinturier explique : « Une partie des habitants de Saint-Pathus, tous ceux qui sont sur la partie nord de la commune, passent par Lagny-le-Sec, et tous ceux qui sont sur la partie sud ainsi que les habitants de Oissery, passent par le carrefour de Marchémoret, sur la 330. Celui-ci est déjà équipé d’un tourner-à-gauche et ça fait un moment qu’on demande un rond-point à cet endroit. Mais on en a obtenu un, on est en train d’en obtenir un deuxième, on aura du mal à en avoir un troisième tout de suite… Le nouveau trajet à travers champs serait un vrai confort pour les habitants de Marchémoret, et permettrait de faire gagner du temps aux automobilistes qui mettraient alors cinq à dix minutes de moins pour rejoindre la nationale 2. En outre, ça aiderait à désenclaver la zone Noëfort et à la rendre plus attractive. Ce qui fait peur aux développeurs d’activité, ce sont les passages à niveau. Sur le CD401, à Rouvres, des travaux pour transformer la passage à niveau seraient tout à fait possibles puisqu’il y a le foncier autour. Ce n’est pas le cas de celui de Lagny-le-Sec.« 

Jean-Louis Durand, le maire de Marchémoret, aussi président de la communauté de communes Plaines et monts de France, a fait installer de nombreux dos d’âne dans la traversée du village afin de faire ralentir la circulation, au rythme de plusieurs milliers de voitures par jour.