Serris ► [Vidéo] « Femmes, la moitié du monde » : une expo à découvrir pour comprendre la cause féminine 

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A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le vernissage de l’exposition « Femmes, la moitié du monde » a eu lieu à Serris, mardi 8 mars.

Le hall de la mairie de Serris change d’aspect jusqu’au 19 mars : en y entrant, on découvre de grands panneaux sur le thème de la condition féminine, de l’histoire de la femme en général, de l’évolution de ses droits au cours des siècles. L’exposition est pédagogique et permet de percevoir à ciel ouvert tout le chemin parcouru jusqu’à maintenant. Elle met aussi en exergue des sujets encore brulants et dramatiques pour la condition féminine, commel’excision, le mariage forcé, la prostitution…

Mardi, Katia Besnard-Rousseau était à la manœuvre pour commenter l’exposition, « Femmes, la moitié du monde », préparée avec Christelle Petit, adjointe au maire déléguée aux droits des femmes. A force d’anecdotes, de faits historiques, elle a amené l’assemblée, lors d’une visite guidée passionnante et dynamique, à repenser la thématique de la féminité et de la condition de la femme dans le monde et dans l’histoire.

Devant un parterre d’une cinquantaine de visiteurs, dont plusieurs élus valeuropéens, Philippe Descrouet, le maire de la ville, explique : « Officialisée en 1977 par l’Organisation des Nations unies, cette journée couvre plusieurs événements à travers le monde avec comme objectif de célébrer les avancées des droits des femmes, pour réfléchir, échanger, se mobiliser pour l’égalité entre les femmes et les hommes et faire le point sur ce qui a été fait et ce qui reste à faire sur la place des femmes dans la société. Le 8 mars n’est pas une journée de célébration des femmes, c’est une journée de lutte. C’est une journée où les femmes doivent se lever pour leurs droits. Ce sont elles qui subissent encore aujourd’hui le plus les discriminations et la violence. »

Le maire rappelle des faits concrets sur le chemin qu’il reste à faire : « Nous avons besoin de nouvelles normes pour lutter contre le sexisme et les stéréotypes, que ce soit dans l’éducation, sur le lieu de travail, sur internet et sur les réseaux sociaux. Et nous devons donner la priorité à la protection des droits des femmes et des filles migrantes, réfugiées et demandeuses d’asile… Oui mesdames, les féminicides ne doivent pas être cantonnés à la rubrique « faits divers ». Ils sont le fruit d’une inaction politique… L’écart de salaire entre les femmes et les hommes est encore de 16,5% malgré quatorze lois sur l’égalité salariale. »

Philippe Descrouet a fini son propos par un hommage en écho à l’actualité : « Je rends hommage aux femmes kurdes qui se battent contre l’Etat islamique, aux Iraniennes qui refusent qu’on leur impose le voile, aux femmes d’Afrique qui se lèvent contre les mutilations sexuelles. Hommage à ces femmes qui refusent les interdits imposés sous couvert de religion !  Enfin, hommage aux Ukrainiennes qui se battent dans leur propre pays envahi et dont plus de 17% composent les forces de défense, hommage aussi à ces femmes russes qui manifestent pacifiquement contre un conflit qu’elles n’ont pas voulu pour leur mari ou leurs enfants. »