Villeparisis ► [Vidéo] L’École des chats libres donne une seconde chance aux félins sans foyer

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L’association de protection animale, l’École des chats libres, œuvre à Villeparisis en faveur des chats errants ou abandonnés. Magjournal a rencontré Monique, la présidente, et Nathalie, la trésorière, entourées de leurs pensionnaires, mercredi 2 mars.


 

A Villeparisis, un coin de la zone industrielle n’est pas comme les autres… Y rôdent des petites bêtes à quatre pattes, qui savent qu’un endroit les protègera et que des humains bienveillants les nourriront. Les chats du secteur sont accueillis chaleureusement par les bénévoles de l’École des chats libres, dont la structures recueille les félins sans foyer.

Leur mission est de recueillir, soigner et nourrir chats et chatons errants, mais aussi de les protéger en les stérilisant et les identifiant, puis en les plaçant ou en les relâchant sur leur point de capture. Les membres de l’association le rappellent d’emblée : « Depuis décembre 2020, l’identification est obligatoire avant l’âge de sept mois. »

La structure compte une trentaine de bénévoles qui se relaient selon un planning établi au quotidien, matin et soir, y compris les jours fériés, pour s’occuper des petits pensionnaires. Remplir les gamelles, nettoyer la litière, entretenir les jeux et les locaux, caresser les boules de poil : les activités ne manquent pas. D’autant plus que d’autres actions sont aussi à mener : tenir les permanences du samedi après-midi pour placer les animaux dans les familles aimantes, faire des campagnes de collectes, aller chercher des invendus dans des supermarchés ou encore s’occuper des points de nourrissage de la ville…

Nathalie, la trésorière, explique les débuts de l’aventure associative, en 1992 : « Tout a commencé avec un monsieur tout seul, qui a essayé de stériliser quelques chats et de les placer. Ensuite, une dame a pris le relais. Elle a vu avec la mairie pour installer l’Algéco, puis les petits bâtiments. »

Aujourd’hui, l’association abrite trente-cinq chats, le maximum qu’elle peut recevoir. Monique, la présidente, indique : « On a aussi quatre points de nourrissage sur Villeparisis. Les familles d’accueil s’occupent des chatons et des mamans, ou encore des chats qui ne supportent pas l’enfermement, qui ont besoin de soins ou sont en convalescence. »

L’association compte une vingtaine de familles d’accueil. Nathalie ajoute : « On demande une pièce dédiée aux familles d’accueil. Par exemple, nous, on a une chambre qui n’est dédiée qu’aux animaux qu’on héberge. Tout le monde n’a pas malheureusement cette possibilité. Quand on a des chatons avec une maman, il leur faut du calme. On ne peut pas les avoir dans un coin de cuisine ou de séjour. Les familles d’accueil, c’est H24. On leur fournit le matériel. »

Les animaux recueillis ont différents parcours. Nathalie confie : « On récupère des chats auprès de la fourrière. D’autres sont déposés par des gens expliquant qu’ils ne peuvent plus s’en occuper. Certains sont jetés devant l’enclos ou mis dans une cage ficelée. On en récupère aussi sur les points de nourrissage. Ils arrivent, on ne les connait pas, ils sont gentils, on les récupère, on les identifie et on les propose à l’adoption pour qu’ils ne restent pas dehors. Le but est que tous ces chats puissent avoir un foyer, si possible. On ne remet dehors que ceux qui ont un gros problème avec les êtres humains. Si le chat est suffisamment sociable, on va essayer de le placer et qu’il ait une vie correcte. Sinon, ils sont remis en chats libres, identifiés, stérilisés. »

L’Ecole des chats libres a besoin de moyens financiers conséquents entre les soins vétérinaires, la nourriture, la litière, les produits d’entretien… La commune a mis un terrain à disposition de l’association d’intérêt général. Monique développe : « On a une subvention de la mairie, qui nous offre aussi l’eau et l’électricité sur place. On a aussi les adhésions, les dons en numéraire et abandon de facture, les participations financières pour adoption et les parrainages. Beaucoup de chats ne sont pas adoptables : des personnes les parrainent pour la nourriture, les soins. Les gens s’engagent à nous verser une somme tous les mois à leur convenance. C’est déductible des impôts. Nous faisons aussi des collectes chez Leclerc et Truffaut. » Nathalie explique les abandons de factures : « C’est prévu par la législation pour la défiscalisation. Des gens vont acheter de la litière, de la nourriture, des arbres à chat et nous rapportent le ticket en même temps que les fournitures. C’est considéré comme don sur abandon de facture. »

Les adoptions coûtent de 80 à 170 euros : 80 euros pour un chaton identifié, vermifugé avec un certificat de bonne santé ; 170 euros pour un chat identifié, vacciné, vermifugé et stérilisé. L’association est vigilante quant aux placements en matière d’espace, d’âge, de situation… Nathalie précise : « Pour les conditions d’accueil, on essaie de bien faire penser aux vacances, aux frais vétérinaires. On demande au moins cinquante mètres carrés. Il faut que le chat ait un minimum d’espace vital pour lui. On fait des formations par rapport aux balcons, aux fenêtres. Et on demande une adoption dans les quarante kilomètres de l’association pour avoir un suivi. Tant que des chatons ne sont pas stérilisés, l’association se réserve le droit d’aller les rechercher si besoin. On demande une caution pour leur stérilisation. Si tout se passe bien, on transfère le chat au nom de l’adoptant dans les cinq semaines. Parfois, cela ne se passe pas bien, comme avec des allergies, ou des chats qui ne se plaisent pas dans leur nouvel environnement. Il faut faire de la prévention et ne pas laisser n’importe qui adopter. »

Dans les projets 2022 de l’association, des travaux sont à l’ordre du jour pour l’agrandissement de l’espace de jeux extérieur, sur l’arrière du site, qui donnera un accroissement d’un tiers de l’enclos actuel.

L’association tient une permanence tous les samedis après-midi. Avis aux amoureux des chats : elle recherche toujours de nouveaux bénévoles et de nouvelles familles d’accueil.