Villeparisis ► Dons pour l’Ukraine : de ville jumelle en ville jumelle, la solidarité s’enchaîne

Villeparisis soutient l’Ukraine, en partenariat avec l’Association des maires de France, des présidents d’intercommunalité et la Protection Civile. Une particularité distingue la commune : les dons récoltés partent en Allemagne, pour la ville jumelée, Wathlingen, qui les achemine ensuite à Truskavets, sa jumelle en Ukraine, située dans la région de Lviv.

Frédéric Bouche, le maire de Villeparisis, qui a fait le voyage de solidarité avec l’Ukraine, jusqu’à la ville jumelée, en Allemagne, a expliqué l’action de la commune à Magjournal, samedi 12 mars : « Nous considérons que les jumelages servent aux actions d’entraide et doivent œuvrer pour la paix. Nous avons contacté notre ville jumelle, Wathlingen, elle-même jumelée avec la ville ukrainienne de Truskavets, et nous avons proposé que nos dons soient prioritairement orientés vers elle. Une collecte respectant ce qui était attendu en nature de dons a été mise en place par la Protection Civile. Notre objectif est que, par le biais de Wathlingen, on ait un lien direct pour aller jusqu’en Ukraine, jusqu’à Truskavets. La ville n’est peut-être pas frappée aujourd’hui, ou peut-être l’est elle moins que la partie est de l’Ukraine, mais, par contre, elle reçoit beaucoup de réfugiés. C’est une ville de plus de vingt mille habitants qui a déjà reçu vingt mille réfugiés. Ils ont besoin de tout. »

Les collectes ont lieu à Villeparisis dans le bâtiment de l’ancien Dream Fit et ont commencé mardi 8 mars. Si Christine Ginguené, adjointe au maire au jumelage, a organisé et coordonné la logistique du transfert des dons vers l’Allemagne, Frédéric Bouche, le maire, est parti en camion pour Wathlingen, accompagné d’un agent municipal, jeudi 10 mars, car le même jour, à 18 heures, un autre camion quittait l’Allemagne pour Truskavets.

Le maire indique : « Nous avons monté cela au pied levé. J’ai refusé que les services y aillent seuls. On a fait vingt heures de route à deux en deux jours. Nous sommes une nouvelle municipalité, et, avec le covid, nous ne connaissions nos élus jumelés qu’en visio, dont le maire de Wathlingen, Torsten Harms. Je me voyais mal apporter nos dons sans que nous ayons pu nous rencontrer. Tous les élus étaient à l’œuvre : ils ont préparé des cartons, comme les citoyens. Le plus important c’est l’enjeu de la solidarité, de la mobilisation des Villeparisiens. Nos services sont à l’oeuvre depuis le début de la semaine : tout est classé, organisé, hiérarchisé, écrit en français, allemand, anglais, ukrainien… Tous les cartons sont identifiés pour pouvoir passer les frontières. C’est un lourd travail pour nos services qui l’ont fait de manière spontanée et bénévole. Villeparisiens et associations, tout le monde a joué le jeu pour que les dons puissent être acheminés le plus rapidement. Nous savons que pour vendredi, c’était déjà fait. »

La Ville poursuit son action de collecte, toujours dans le bâtiment de l’ancien Dream Fit, avenue Jean-Monnet, vendredi 18 mars de 15 à 20 heures, et samedi 19 mars, de 10 à 15 heures.