Bailly-Romainvilliers ► [Vidéo] PLH, logement, plaine de Lilandry : le maire, Anne Gbiorczyk, fait le point

© Magjournal 77

Le conseil municipal de Bailly-Romainvilliers a donné un avis favorable, lundi 4 avril, au programme local de l’habitat (PLH) de Val d’Europe agglomération. Dix logements sont programmés sur la commune pour la période 2021-2026. Rencontre avec Anne Gbiorczyk, le maire, et Serge Arnaud, conseiller municipal délégué à la mobilité et aux travaux, jeudi 14 avril. 

Le conseil municipal a donné un avis favorable au programme local de l’habitat (PLH) de Val d’Europe agglomération. Les dix logements prévus seront construits dans le bourg, sur de vieilles parcelles divisibles, donnant ainsi un habitat diffus. « Il n’y aura pas de construction de logements collectifs, ce qui ne correspond de toute façon pas au plan local d’urbanisme », explique Anne Gbiorczyk, qui souhaite aussi préserver les espaces verts. Elle a déjà rétabli le cœur d’îlot de la rue de l’Alouette et souhaite renforcer celui de la rue de Paris. Le maire est clair : « Mon objectif est la protection de la qualité de vie. »

Par ailleurs, il n’y aura pas non plus de logement social dans les dix logements prévus. Bailly est déjà la première commune en matière de logements sociaux sur l’intercommunalité, avec 31 % de son parc attribué au social.

Anne Gbiorczyk est revenue sur « le serpent de mer » que constitue la plaine de Lilandry. L’espace de soixante-douze hectares se situe entre une zone pavillonnaire et le péage de Coutevroult. Elle appartient à Epafrance, car inscrite dans le PIG – programme d’intérêt général. La plaine était auparavant dans le périmètre de Coutevroult. Elle a intégré celui de Bailly-Romainvilliers suite à des délibérations des deux communes et du Département, puis un avis favorable du préfet en 2020. Son aménagement initial, qui était prévu pour mille logements, n’a aujourd’hui plus lieu d’être, comme l’a reconnu Epafrance, d’autant plus que la plaine est sortie de la zone Disney et de son développement en phase cinq.

Anne Gbiorczyk explique « l’intérêt pour la commune d’avoir récupéré la plaine de Lilandry » : « Un, on a gagné que ce soit dans le périmètre de Bailly, on a repris le contrôle. Deux, les réflexions de développement ne commenceront pas avant le mandat prochain. Trois, les habitants qui étaient le long de ces terres agricoles étaient régulièrement inondés. Cela faisait des années qu’ils demandaient des travaux. On a pu insister auprès de l’État pour qu’il fasse les travaux, ce qui n’était pas possible quand c’était dans le périmètre de Coutevroult. Oui, il y aura des constructions, c’est indéniable, mais elles se feront le mandat prochain. »

EpaFrance a ainsi investi pour créer un ouvrage de retenue d’eau, dont les travaux sont encore en cours. Serge Arnaud commente : « Le principe est de retenir l’eau en amont. L’ouvrage qui a été fait répond à cela. Les habitants se plaignaient de l’eau stagnante dans les champs, qui attirait les moustiques. Des fossés ont été creusés. Cela ne réglait pas le risque d’inondation en cas d’intempéries. Ce qui est arrivé l’année dernière, le 14 juin, quand sept habitations ont été inondées. Il y avait déjà eu un précédent en février 2018, après la neige. »

Pour résumer, Anne Gbiorczyk souligne : « La maîtrise du développement revient à la Ville, même si elle n’est pas propriétaire. Elle reprend la main dans les négociations pour le futur aménagement et pourra ainsi jouer de la consultation et donner son avis. »