Mitry-Mory ► [Vidéo] L’entrée du bois du Moulin des marais fait peau neuve 

© Magjournal 77

Les aménagements du bois du Moulin des marais, à Mitry-Mory, rendant la promenade plus aisée et une entrée principale ouverte sur la route, ont été inaugurés samedi 17 septembre.


 

Un portail symbolique ouvre sur une grande allée allant jusqu’au mystérieux menhir, et l’ensemble du bois a fait l’objet d’une opération de nettoyage, permettant de se promener sans se prendre les pieds dans les ronces ou le lierre. Le portail qui marque le lien entre la nature et la ville existait depuis longtemps bien que personne n’en connaisse vraiment la raison. Il fallait bien entendu le conserver. L’ancien portail a été remplacé par une structure nouvelle en acier pré-rouillé.

Le poumon vert de Mitry-Mory était déjà fréquenté par de nombreux habitants et son réaménagement a débuté en 2017. Charlotte Blandiot-Faride, le maire de la ville, déclare : « Le bois reste une pépite car on le préserve… Je sais que nombre de gens qui le fréquentent ont souvent un sachet dans les poches, au cas où certains autres usagers ne le respecteraient pas aussi bien. »

Le bois était déjà utilisé pour des manifestations et, en 2018, une balade autour du mystère des sœurs Sazie, conduite par Marie-Christine Locatelli, responsable du service environnement de la ville, avait rassemblé soixante-cinq promeneurs (relire l’article). Le bois sera désormais plus accessible et pourra servir à de nombreuses occasions. Ainsi, le cross du collège Paul-Langevin y sera proposé.

L’agence des espaces verts d’Île-de-France a créé en1992 le PRIF (périmètre régional d’intervention foncière) du bois du Moulin des marais, classé espace naturel sensible par le Conseil départemental de Seine-et-Marne. Sur les 256 ha du PRIF, ce sont les 3,5 hectares bordant Mitry-Mory qui ont été aménagés pour en rendre l’accès plus facile.

Le Moulin des marais est humide, l’eau affleure le sol par endroits, vestige d’un des plus vastes marécages d’Île-de-France au XVIIIe siècle. Il doit son nom à l’existence d’un moulin qui aurait fonctionné jusque vers 1850.

Le lieu est d’une diversité assez rare en Île-de-France, avec différentes essences de bois, des tourbières, des  marais, un puits artésien et un habitat animal très riche et varié. On dénombre entre autre une centaine d’espèces d’oiseaux dont soixante-et-onze protégées au niveau national. L’entrée est un bois d’aubépine en hauteur, ce qui est rare. Quelques mètres plus loin, la végétation change pour laisser place à un bois de hêtres, essence qui est malheureusement victime de la chalarose du frêne, un champignon qui dessèche le bois et contre lequel il n’y a aucun remède : les arbres malades doivent donc être abattus, quand le vent ne s’en charge pas, et remplacés par d’autres espèces.

La mise en valeur du bois est le début de la mise en réseaudu site avec le canal de l’Ourq, la forêt régionale de Claye, et la promenade de la Dhuis. Il est prévu l’ouverture d’un chemin dit de grande randonnée de gare à gare, entre  la gare du Grand Paris express, à Clichy-Montfermeil, jusqu’à celle du RER B, à Mitry-Mory.