Roissy Pays de France ► [Vidéo] 20 ans de la police intercommunale : l’effectif va augmenter

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La police intercommunale qui intervient dans dix-sept communes de la communauté d’agglomération Roissy Pays de France (Carpf) a célébré le vingtième anniversaire de sa création, jeudi 17 novembre, à Roissy-en-France (Val-d’Oise). Le service mutualisé, pionnier en France, devrait voir le nombre de ses agents passer de trente-cinq  actuellement à quarante-cinq en 2025. 

Le service mutualisé, créé en le 1er octobre 2002, couvre dix-sept communes de la Carpf dont sept en Seine-et-Marne (Dammartin-en-Goële, Le Mesnil-Amelot, Longperrier, Mauregard, Mitry-Mory, Moussy-le-Neuf et Thieux). Lors de la cérémonie célébrant l’anniversaire, le président de la Carpf, Pascal Doll, a annoncé les projets et les enjeux pour les années à venir, dont l’augmentation du nombre de policiers municipaux qui atteindra ainsi quarante-cinq agents en 2025. Il déclare : « Il y a un vrai besoin sur le territoire, en particulier dans les petits villages. » Michel Mouton, conseiller communautaire délégué à la sécurité et maire de Longperrier, explique : « Dès janvier 2023, nous augmenterons les effectifs dédiés à l’unité de proximité, avec une sectorisation par département pour assurer un meilleur suivi des doléances et des différents dossiers. » L’augmentation se fera par paliers à partir de cette année et jusqu’en 2025. 

Afin d’être en adéquation avec l’augmentation de ses effectifs, la police intercommunale déménagera dans des locaux plus adaptés, à Louvres (Val-d’Oise), en 2023. Une annexe a été installée au Mesnil-Amelot. Le service pourrait s’étendre à d’autres communes de l’intercommunalité. Pascal Doll indique : « La participation se fait sur la base du volontariat. Des communes sont intéressées pour la rejoindre. Nous allons les recevoir au fur et à mesure. Certaines ont déjà des polices municipales. Je suis favorable à ce qu’elles puissent les mettre en commun. » 

L’autre enjeu est la collaboration entre la police intercommunale, la gendarmerie et la police nationale. Pascal Doll  affirme : « Il y a un continuum sécurité. Il faut que nous l’assurions et la police intercommunale a toute sa place. » Le président de l’intercommunalité a également annoncé les premières réunions sur un centre de supervision urbaine (CSU) intercommunal.

La mutualisation est l’essence de la police intercommunale et se concrétise par la demande d’« équivalents temps plein », soit des agents qui assureront le service durant 151 heures par mois.  Ainsi, à Longperrier, la police intervient dans un équivalent temps plein. Michel Mouton précise : « Notre commune dépense 50 000 euros par an. »  La plus grande commune du secteur d’intervention de la police intercommunale, Mitry-Mory, est passée de trois équivalents temps plein à neuf. Le maire, Charlotte Blandiot-Faride, aussi vice-présidente de l’intercommunalitéa estimé la collaboration « fructueuse » mais insiste : « C’est la présence humaine qui favorise la tranquillité publique. Avec le service de police intercommunale, c’est exactement ce qu’on a sur le terrain. On a constaté que des faits de délinquance ont été stoppés. Je dis aussi qu’il faut renforcer la police nationale, c’est une compétence régalienne de l’Etat. » 

Pour Alain Aubry, maire du Mesnil-Amelot, la police intercommunale permet de palier le manque de policiers nationaux et de gendarmes sur le terrain. 

Sun-Lay Tan

Rédacteur en chef

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