Gouvernes ► [Vidéo] Cinq communes de Marne-et-Gondoire s’engagent contre les perturbateurs endocriniens 

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Les communes de Gouvernes, Pomponne, Chanteloup-en-Brie, Collégien et Saint-Thibault-des-Vignes ont signé, jeudi 17 novembre, la charte d’engagement Villes et villages sans perturbateurs endocriniens. 

Les cinq communes de Marne-et-Gondoire veulent supprimer les perturbateurs endocriniens à l’origine de cancers (sein, prostate), de troubles métaboliques (diabète, obésité) ou de la reproduction (puberté précoce, infertilité) ou encore de troubles neurodéveloppementaux (hyperactivité) et neurodégénératifs (Alzheimer, Parkinson).  Nathalie Tortrat, maire de Gouvernes et conseillère régionale, a initié localement la signature de la charte et a proposé à d’autres communes de l’agglomération de participer. Elle indique : « La Région est signataire de la charte. En réalité, on a une méconnaissance absolue sur ce qu’est un perturbateur endocrinien. » 

Ainsi, le professeur André Cicolella, toxicologue et président du réseau Santé et Environnement (RES), a été invité à présenter aux élus les risques d’exposition aux perturbateurs endocriniens et les moyens de les éviter. Il déclare : « On a une contamination quasi-totale aujourd’hui mais on peut la diminuer. On a compris qu’une grande partie des maladies chroniques, en particulier celles de l’enfant comme l’asthme, l’hyper-activité, les troubles du langage ou encore la prématurité des naissances étaient liées à dessubstances qu’on trouve dans des produits cosmétiques, dans les emballages plastiques et dans le PVC. La grande source de contamination est la relation au plastique. » 

André Cicolella précise : « On peut éliminer ces substances et avoir des gains très rapides. La prise de conscience est la première chose à faire. Les collectivités locales ont la capacité d’agir en particulier au moyen de la commande publique. » 

Nathalie Tortrat souhaite à travers la signature de la charte « montrer l’exemple » : « On va le faire par des achats responsables et en agissant dans les cantines, avec la suppression des plastiques et le recours à des carafes en inox. » 

Les communes veulent également communiquer auprès de la population et la sensibiliser au phénomène. Les personnes particulièrement exposées sont les femmes enceintes, les enfants, les adolescents et des professionnels (agriculteurs, peintres, esthéticiennes, salariés du nettoyage). Il existe des moyens pour limiter l’exposition, comme la non-utilisation de récipients en plastique dans le four à micro-ondes, le choix des emballages ou des matériaux de construction. Les jouets en bois sont à privilégier sur ceux en plastique. 

Sun-Lay Tan

Rédacteur en chef

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